Alerte antiterroriste à Bruxelles;Première épreuve pour le gouvernemnt de transition

Publié le 22 décembre 2007 par Danielriot - Www.relatio-Europe.com

Un complot impliquant 14 islamistes présumés a été déjoué: Vigilance policière accrue durant toute la période des fêtes.

À peine le gouvernement de transition avait-il prêté serment, hier matin, après six mois de crise, qu'il prenait des mesures exceptionnelles : en raison d'un risque d'attentat, la Belgique a relevé son niveau d'alerte antiterroriste, renforçant la sécurité pour la période des fêtes.

«Il existe des éléments montrant qu'une attaque terroriste pourrait être en préparation» , a déclaré le premier ministre, Guy Verhofstadt, lors d'une conférence de presse. Les autorités venaient d'annoncer l'interpellation de 14 personnes, à la suite de la découverte, par la police belge, d'un plan d'évasion d'un islamiste écroué en Belgique.Les suspects ont été relaxés, mais le'enquête n'est pas close.

Le parquet fédéral a indiqué que les 14 suspects, membres présumés d'un groupe d'activistes islamistes, préparaient une attaque armée pour libérer Nizar Trabelsi, un ressortissant tunisien arrêté en septembre 2001 pour des projets d'attentats contre des cibles américaines. Trabelsi, 37 ans, est un ancien footballeur professionnel, rallié au chef d'al-Qaida, Oussama Ben Laden, qu'il avait rencontré en Afghanistan. Il a été condamné à dix ans de prison fin 2003. Des armes, des composants d'explosifs et des formules chimiques ont été saisis chez lui. À son procès, il a reconnu qu'il projetait un attentat contre une base militaire belge. Il a aussi été cité dans un projet d'attentat contre l'ambassade des États-Unis en France en 2001.

«Des armes et des explosifs»

«Ils comptaient utiliser des armes et des explosifs pour le libérer», a déclaré Lieve Pellens, porte-parole du ministère public. «Ces moyens auraient pu être employés à un autre usage. Comme on ne peut exclure que le groupe ait eu d'autres plans et en raison d'une menace terroriste élevée à cette époque de l'année, il a été décidé de ne prendre aucun risque.» Les enquêteurs n'ont pas connaissance, à ce stade, d'un autre projet spécifique. Mais la Belgique abrite les sièges de l'Otan, de l'Union européenne et d'un grand nombre d'entreprises multinationales.

En conséquence, les mesures de surveillance vont être renforcées à Bruxelles «dans les lieux de forte affluence» , a précisé Lieve Pellens : stations de métro, gares, marchés de Noël, quartiers commerçants et aéroport national. Ces mesures sont mises en place jusqu'au 2 janvier, mais pourront être prolongées.