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L'ouvre page

Par Balder

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 Le lieux est bradé, près à disparaître, Barcelone s'écroule, page après page, ville éteinte et étouffante, asphyxiée d'enseignes, prises dans la nasse normative d'une Europe qui nettoie, rectifie, aplanie les rues, aplatie les hommes, désinfecte, aseptise, et roule dans la farine modifiée la moindre échancrure, la plus infime différence. Vague uniformisante qui transforme l'homme en beignet de poulet tout juste bon à déambuler dans des parcs d'attractions débiles, élevant une batterie d'humanité, là où fois encore le "ce qui est bien", impose sa dictature de la pensée unique sans aucune conscience du mal qu'il est en train de répandre autour de lui. Partout l'homme occidental à toujours eu ce besoin terrible d'exterminer les races, de dépeupler, de coloniser, de refondre à son image, d'éradiquer les cultures, de rendre le néant possible pour ne reconstruire que du provisoire, du jetable, ce substrat essentiel à la consommation de masse, à l'infantilisation mercantile sans autre but que l'asservissement débonnaire de la pensée par l'argent, le "je dépense donc je suis". L'artifice fonctionne à merveille, la chasse aux sorcières continue, il faut être pareil où vendre son âme en débris aux aliénations d'un folklore touristique. Le rite, l'initiation, la transmission, la beauté, la vénération d'un animal, le sens sacrificiel d'un geste, sont dans le collimateur des instances bruxelloises, qu'on se le dise n'y changera rien. 

Balder


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