Le Ministère de l'Éducation nationale a répondu le 17 août en disant "On va amplifier l'action actuellement menée par de nouvelles mesures" pour lutter contre les discriminations.
Il indique "Ce n'est sans doute pas l'enfant/élève lui-même qui rejette la différence, mais bien des parents qui craignent que la présence d'un élève handicapé dans la classe n'induise une moindre performance scolaire de leur enfant".
Côté sexisme, les préjugés que "les filles seraient, par nature, plus dociles, plus tournées vers la littérature et la communication, les garçons, par nature, seraient plus dissipés, plus doués pour les sciences" restent répandus.
Le rapport insiste sur le fait que l'école doit avoir "pour rôle de pousser les jeunes filles à poursuivre leurs trajectoires et à ne pas minorer leurs ambitions".
Enfin, s'il y a "une prise de conscience progressive" du racisme, de l'antisémitisme et de la xénophobie, le rapport fait aussi état d'une "banalisation des injures et des actes" dans ces domaines.
Le rapport dit "La discrimination ethnique est surtout ressentie aujourd'hui dans l'accès aux stages et dans l'orientation post-baccalauréat".
En effet, l'antisémitisme grandissant pousse de nombreux parents juifs à inscrire leurs enfants dans les établissements scolaires juifs.
Au final, le rapport prône de mieux mesurer ces phénomènes, via des indicateurs de leur réalité et des enquêtes de vécu.
Il propose aussi d'aborder obligatoirement les discriminations lors de la formation initiale des enseignants, et de créer un guide pour la communauté éducative autour de la prévention des discriminations.
A l'adolescence, la quête identitaire est forte et celle-ci, selon le contexte, selon les réponses des adultes et de l'institution, peut mal se passer.
D'où, comme le montre le rapport, le risque d'enclencher une dynamique pernicieuse qui entraîne exclusion, stigmatisation, harcèlement et violences envers ceux qui sont différents.
Seigneur, quand la différence sera t'elle vu comme une immense richesse?