Il est donc normal de trouver à Chambord une église toute proche de la mairie (à droite sur la photo ci-dessous) où l’on célèbre bien entendu des cérémonies qui prennent naturellement une allure princière.
Le site est millionnaire en terme de fréquentation, ce qui le hisse au niveau des monuments parisiens. C’est le château par excellence, celui que nous avons tous en mémoire et que l’on croit avoir déjà visité tant sa stature nous est familière. Si je connais presque tous les édifices qui ponctuent les routes et les cours d’eau des vallées de la Loire et que j’ai beaucoup de plaisir à en revisiter certains c’est incontestablement Chambord qui restera toujours à la première place.
Le plus étonnant, le plus surprenant, le plus merveilleux, le plus triomphant, le plus extraordinaire, le plus incroyable, le plus grand, le plus éclatant, le plus majestueux, le plus digne d’envie … tous les adjectifs que madame de Sévigné a employé pour annoncer le mariage du duc de Lauzun et de la Grande Mademoiselle se bousculent pour qualifier l’endroit.
Qu'allais-je vous montrer que vous ignorez ?
Nous allons commencer par ce que vous connaissez sans doute tous mais que l’on aime revoir, pour se rassurer de bien connaitre notre histoire de France : le célèbre escalier, la chambre d’apparat, les terrasses et ses cheminées extérieures.
J’enchainerai par le mobilier et quelques réflexions sur le mode de vie de nos ancêtres. Puis ce sera la classique galerie de portraits.
Nous terminerons par le parc et si vous m’avez suivie jusqu’au bout vous serez récompensés par une petite gourmandise ... Dans quelques jours ce seront un spectacle équestre et la superbe exposition de Manolo Valdès dont je rendrai compte ici.
Ce que tout le monde connait de Chambord :
et ses cheminées extérieures où partout rampe l'emblème de François Ier, la salamandre sans craindre le feu fidèle à sa légende. La fleur de lys se dresse sur la tour comme le ferait un coq sur son clocher, une croix sur une église.
C'est son fils Henri II qui poursuivit la construction. Son initiale est visible sur les vitraux de la chapelle, orientée à l'Ouest et non vers Jérusalem.
C'est cela Chambord mais c'est aussi des endroits plus modestes où l'on apprend comment l'ont a vécu autrefois.
Un château marqué aussi par le XVII° siècle :
Il reste ce gigantesque poêle de faïence, réalisé en 1749 par la manufacture de Dantzig (Pologne) et ramené par le maréchal de Saxe pour ne pas périr de froid.
C'était une époque où l'on aimait montrer ce que l'on possédait. Ainsi, dans ce buffet à deux corps du début XVIII° on rangeait les objets courants dans la partie basse et on présentait les objets précieux dans la partie haute dont on laissait les portes ouvertes dès que des visiteurs s'annonçaient.
Il est dit "à la polonaise" quand le baldaquin est plus petit que le couchage", ce qui apparait sous le règne de Marie Leczinska, fille de Stanislas, roi de Pologne, bien connu des lorrains, et épouse de Louis XV. Le tissu est un schintz, originaire d'Inde, très populaire à l'époque dans toute l'Europe.
Les portraits de nos Rois et reines émaillent les chambres.
Marie de Médicis bien sûr, veuve d'Henri IV, mère de Louis XIII. On lui doit d'avoir lancer la mode du collier de perles ... un détail qu'Anne d'Autriche (en robe de deuil sur le accrochée sur la soie rouge) et Marie-Thérèse copieront.
Louis XV, immortalisé par Louis Michel Van Loo est accroché majestueusement, près de sa femme et de son beau-père :
Chambord est aussi tout un domaine, le plus vaste parc au monde.