Les récents propos de B. Hortefeux dans Le Monde sont en tous points digne de la vulgate sarkozienne.
Confronté à des résultats calamiteux en matière de sécurité, il se campe dans le personnage de la victime, celui qui a réussi malgré les critiques méprisables des autres: “le petit milieu politico-médiatique parisien”, la “gauche millardaire”, les “soi-disant bien-pensants”, “St Germain des Prés”, …, et autres qualificatifs fleurant bon la démagogie populiste du Front National: un Poujade du pauvre car Poujade, au moins, avait la réplique qui claque.
Cette majorité toute inféodée aux millardaires, au service exclusif de la finance et les grandes fortunes comme vient de le révéler encore l’affaire Woerth-Bettencourt, pourfend la “gauche millardaire”… C’est l’incendiaire qui crie “Au feu”.
Lui qui a été récemment condamné pour propos racistes, se défend de toute “stigmatisation” de telle ou telle communauté.
Il justifie la diarrhée législative sécuritaire inefficace de N. Sarkozy au motif de cette grande découverte: “la société bouge”…
Il ment quand il annonce qu’il y a plus de policiers qu’en 2001, comme le démontre JC Urvoas dans Libération.
Enfin, cette présidence de menteurs, du “Travailler plus pour gagner plus”, promettant d’aller chercher la croissance avec les dents et augmenter “de suite” (en 2007) de 25% les petites retraites, annonçant, au rebours des faits, des achats mirobolants de Rafales par le Brésil, de porte-hélicoptères par la Russie, se pare, tel C. Estrosi, de la devise “le gouvernement dit ce qu’il fait et fait ce qu’il dit”… Trop de bluff le met à nu…
Rigolons franchement quand il annonce “notre pays est aujourd’hui un des plus sûrs de la planète”. Idem quand il annonce, avec les éléments de langage de l’Elysée que, dans les quartiers sensibles: “Nous ne cédons pas un centimètre de terrain aux crapules qui voudraient y faire la loi”, ce dont on on peut constater la réalité plusieurs fois par semaine…
Le journal relate qu’il a supprimé la publication des statistiques sur les véhicules brûlés, casser le thermomètre étant censé faire disparaître la fièvre.
Bref, la logorrhée d’un médiocre incompétent, en échec total, remplaçant l’action et les résultats par le verbe et le Spectacle de ses tournées en province.. Faut-il être tombé bien bas.
Sur le même thème: “La rhétorique frontiste de Brice Hortefeux, un calcul médiatique”. Rue 89.
- Comme un lundi, les revues de blog d‘Olivier, d’Armando et de Leunamme.
- “Et si le ministre de l’Intérieur était Vert…”. Blog PolicEtcetera.
- “Europe écologie entre l’indépendance et l’union avec le PS”. Marianne.
- Le sympathique blog Terra Philia.