L'UMP semble décidée à livrer le bras de fer avec les "féodalités socialistes" dans des conditions nouvelles. Est-ce la façon pour tenter d'échapper à une nouvelle sanction lors des cantonales de mars 2011 ?
Les armes sont-elles sorties entre le pouvoir d'Etat de droite et le pouvoir local de gauche ?
C'est la première fois qu'il est possible d'évoquer cette perspective à ce point. Jusqu'alors, la "répartition des territoires" semblait actée dans une cohabitation douce.
L'été 2010 est meurtrier en la matière. Pour la première fois à ce point, la responsabilité locale du PS est mise en cause de façon expresse et violente.
Trois hypothèses se profilent :
- surenchère maladroite au sein même des rangs de la majorité présidentielle,
- volonté de partager les échecs ponctuels en matière de délinquances trop voyantes pour l'opinion,
- ouvrir une cohabitation armée avec le PS en livrant frontalement la bataille du bilan de sa gestion locale.
Cette dernière hypothèse ouvrirait les cantonales de mars 2011 sur de nouvelles bases. Quelle sera la sanction la plus lourde ? Aux échecs nationaux, l'UMP opposerait les échecs locaux.
Ce qui est sûr c'est que l'UMP ne peut difficilement se prêter à un nouveau vote sanction dans la lignée des élections locales de mars 2008 ou des régionales de mars 2010. En effet, comment lancer une pré-présidentielle dynamique avec de tels plongeoirs ?