En 1685, avec la révocation de l’Edit de Nantes, la France qui tolérait jusque-là les protestants sur son sol, force environ 200 000 Huguenots à se refugier à l’étranger, en Allemagne, en Suisse, au Pays Bas et en Angleterre ainsi que dans leurs colonies (New York, New Jersey, Le Cap, La Virginie et la Caroline du Sud).
A peu près 50 000 s’établirent en Angleterre, principalement à Londres (on en recense 13 050 en 1687) dans le quartier de Spitalfields, non loin des docks. Très vite, malgré leur peu de moyen, ils s’organisent (en 1700, on compte 9 temples huguenots). Venus de la région lyonnaise, tisserands pour la plupart, ils développent rapidement une florissante industrie de la soie.
Les Huguenots s’intègrent assez facilement à la société anglaise de l’époque car ils sont protestants comme leurs hôtes et permettent aux riches anglaises de s’habiller à la mode de Paris.
Au XVIIIe siècle commence le déclin du Spitalfields huguenot. Les protestants français seront remplacés par les Juifs d’Europe de l’Est fuyant les pogroms puis par les Bangladeshis et aujourd’hui les Somaliens.
Petite anecdote:en 1930, il restait 4 tisserands dans Fournier Street à Spitalfields.
Histoire ‘comme quoi, hein’ !: le temple de Brick Lane devint à la fin du XIXe siècle une synagogue et est aujourd’hui une mosquée.
Détail ‘incroyable mais vrai‘: un quart de la population londonienne aurait aujourd’hui des origines huguenotes !
Vous pouvez visiter la maison de Dennis Severs au 18 Folgate Street pour en savoir davantage sur la vie quotidienne des familles huguenotes de Spitalfields ou tout simplement vous promener dans le quartier et admirer ses superbes demeures aux volets de bois.
Il me reste maintenant à trouver un roman qui se situe dans Fournier Street, Princelet Street, Nantes Passage ou Wilkes Street au XVIIe et XVIIIe siècles… Si vous avez des titres à me suggérer, n’hésitez pas !