Retour de vacances : nos amis les animaux

Publié le 22 août 2010 par Abarguillet


Bien que n'ayant pas encore cédé, rassurez-vous, à la misanthropie, plus les années passent et plus j'aime les animaux. Je les aimais déjà enfant, ayant pleuré des jours durant la mort à 14 ans de mon premier petit chien, un ténériffe que m'avait donné une vieille dame originale qui partait à Ceylan et ne pouvait emmener là-bas son gentil compagnon. Si bien qu'il devint le mien, compagnon de tous les instants de la petite fille unique que j'étais alors. Et cet amour des animaux ne fait que s'amplifier avec l'âge ! En eux, j'apprécie la fidélité, la tendresse, la grâce et leur inlassable patience à l'égard des humains que nous sommes. Ecoutons les oiseaux qui nous font gratuitement des concerts chaque printemps et au-delà : grives, loriots, pinsons, rouges-gorges et, ce printemps, tout particulièrement l'un d'eux qui avait dû prendre l'arbre voisin d'une de nos fenêtres pour la scène de l'Opéra et chantait à tue-tête et si bien, qu'émerveillés par ses vocalises, les autres ténors se taisaient.

Voyageant souvent, mon mari et moi avons renoncé à prendre un chien : c'était ou le chien, ou les voyages et croisières. Mais nous avons hérité de poissons rouges : deux japonais à queues voilées dont l'élégance nous enchante et qui, au fil de temps, ont su parfaitement nous apprivoiser... Au point que nous ne savons rien leur refuser. Par chance ils sont peu exigeants : de l'eau fraîche et quelques granules et paillettes suffisent pour qu'il aient en permanence l'humeur joyeuse et les écailles luisantes. En échange de ces denrées peu coûteuses, ils nous offrent, non stop, leur silence éloquent, leur attention jamais prise à défaut et leur discrète présence. En général, l'une de nos amies les prend en pension lors de nos voyages. Mais en août, nenni, il n'y avait personne pour assurer le relais. Qu'à cela ne tienne, comme l'an dernier, lorsque nous sommes descendus en Provence pour une fête de famille, nous les avons emmenés avec nous dans le Bordelais. A me rappeler leur comportement, je crois qu'ils ne détestent pas les voyages et que cette diversion leur complait, car ils se sont fort bien comportés l'un et l'autre. Installés à mes pieds dans un aquarium de voyage, ils ont vécu les deux étapes de 400 km fort gracieusement. Dans le coffre, il y avait les bidons d'eau de source et l'aquarium de séjour. En comparaison, nos propres bagages n'occupaient qu'une partie de la banquette arrière. Près de 800 km, c'était trop long d'une traite : pas pour nous, mais pour nos deux petits poissons. Alors, à l'aller comme au retour, arrêt retenu d'avance dans une chambre d'hôte à l'écart des lieux fréquentés. A dire vrai, notre hôtesse fut un peu surprise par les animaux de compagnie que nous lui amenions. Elle a plutôt l'habitude de chiens, chats, lapins, hamsters, voire même perruches. Mais des poissons rouges, c'était une première qui l'a beaucoup amusée.



Dans le bordelais, un autre compagnon nous attendait, le westie de notre gendre et fille que nous étions chargés de garder, ainsi que la maison, durant les quelques jours de leur absence. Ah ! les westies ! Tendres, joueurs, charmeurs, ils ont toutes les qualités requises pour vous ensorceler. Et nous nous sommes laissés ensorceler sans opposer la moindre résistance. Durant ces quelques jours nous sommes même devenus inséparables. Tant et si bien qu'après notre départ, la jolie petite bête a eu un coup de blues. Nous aussi ! Quand je vous dis qu'avec l'âge j'aime de plus en plus les animaux. Grâce à eux, ce fut un bel été.