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L'importance d'être constant

Publié le 22 août 2010 par Ansolo

Ce Top14 n'a que deux journées d'existence, et il ravit déjà tous ceux qui prédisaient du suspens et de l'émotion. Il suffirait de faire référence à Bayonne et sa victoire à Mayol ou à La Rochelle qui terrasse le Castres Olympique lors de la première journée pour s'en convaincre.

Pourtant, nous sommes encore loin de ce qu'on est en droit d'attendre de ce championnat. Car il ne saurait être question de passion sans exigence de haut niveau. Qu'on en juge : quel plaisir a-t-on pu tirer de l'indigence Biarrote face à Toulon, un RCT venu à Aguiléra avec une stratégie de jeu plus digne d'un mois de décembre que d'une soirée estivale ? Quel intérêt de se déplacer au Stade de la Méditerranée pour assister à la victoire de Castres face à un méconnaissable Toulouse ?

Et l'on s'inquiète effectivement un peu de voir Biarritz balbutier son rugby comme l'an passé (il avait fallu attendre le dernier tiers de la saison pour constater une amélioration) ou de constater que Bourgoin et Agen sont déjà ébranlés par deux défaites de rang.

Plus troublant est la faculté de certaines équipes à alterner, à une semaine d'intervalle, le bon et le mauvais, à montrer de l'appétit puis de l'apathie : c'est le cas de Toulouse, mais aussi de Perpignan ou de Clermont, sont très loins de leur véritable niveau (du moins faut-il l'espérer pour eux).

Certes, nous ne sommes qu'au début d'une très longue saison. Vingt-quatre journées de championnat restent à disputer. Les internationaux reprennent à peine le chemin des stades et les automatismes sont encore à paufiner. Les entraîneurs se réjouissent qui ont vu "de l'envie" chez leurs joueurs, et promettent que cela ira mieux dans les prochaines semaines. La faute également à une préparation physique qui a laissé des traces : quand on soulève de la fonte pendant un mois, on plombe le jeu pour un moment, c'est bien connu.

Il va pourtant falloir aux clubs trouver rapidement une carburation satisfaisante et sortir de l'inconstance. On sait qu'un début de saison raté peut avoir des conséquences très négatives, que ce soit chez "les gros" ou chez les moins fortunés des clubs. De surcroît, la première journée de H Cup se déroulera dans un mois et demi. Si Clermont, par exemple, veut enfin jouer un rôle sur la scène Européenne, il sera bien inspiré de sortir le grand jeu dès le 10 octobre.

Au boulot, donc !

Car au rugby, l'importance d'être constant est fondamentale si l'on veut éviter d'entonner un De profundis en fin de saison...


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