Grosse colère
Souvent j’ai entendu cette phrase : « Moi, non, je ne lis rien de ce qui paraît actuellement. Tout cela est si médiocre, et on a tant de mal à s’y reconnaitre. Je retourne à Pascal, à Molière, Villon... » (..) Se flatter de sa vieillesse et de son incuriosité !
Ils se prétendent cultivés, bouffonnerie ! Cultivés parce qu’ils ont acheté un jour, en bloc, les Cents chefs-d’oeuvre français et qu’ils s’en gargarisent ! Cultivés ces hommes pour lesquels Villon n’eût été qu’un bandit qu’il fallait pendre, Rimbaud un collaborateur, Mallarmé un mauvai professeur et Verlaine un ivrogne !
Ne savez-vous pas qu’être cultivé, c’est d’abord être vivant, c’est chercher, choisir, se tromper, se ridiculiser même (...) La Culture n’est pas un petit bac de père peinard, mais un train dans lequel il faut sauter en pleine marche.
Et admiration
Romain Rolland avait l’art involontaire de provoquer des dévouements familiaux. Sa mère morte, sa soeur refusa de se marier pour veiller sur lui, car sa santé exigeait de constants ménagements.
Il arriva qu’un jour au fond de la Russie, une jeune fille lu Jean-Christophe. Après le dernier volume, elle se leva, boucla une valise, franchit la frontière, traversa l’Europe arriva jusqu’au lac suisse où vivait son homme de génie et l’épousa.
Le livre
Ma Route de Bourgogne - Raymond Dumay