Etat chronique de poésie 976

Publié le 22 août 2010 par Xavierlaine081

976

Nous marchions si loin de ces âpres rivages

Où se déchire l’humanité perdue

Point d’autre boussole que l’astre solaire

Point de montre ni d’heure

Fi de ces obligations qui dirigent les pas du commun

*

Nos oreilles demeurent

Enlacées au souffle du vent dans les herbes

Nos yeux rivés

Au jardin où s’épanchent les lys et les campanules

Une symphonie venait un instant couvrir

Le sombre grondement du torrent

Aux marbres délivrés de leur gangue terreuse

*

Grâce 

Elégance 

Le son s'en vient 

Dans un souffle d'aurore 

Le mystère reste entier 

*

Nous sommes revenus

Outre canicule

Viennent nous assourdir la folle tyrannie

Que les humains s’imposent à eux-mêmes

*

Les lois impénétrables du commerce

Sont fleuve bien plus impétueux

Bien que

*

Il nous prend nuitamment de rêver

Que coule depuis les cimes ardentes

Un flot incessant de bonté

Qui couvrirait de sa terre

La boue honteuse des tourments

.

Manosque, 19 juillet 2010

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