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Nous marchions si loin de ces âpres rivages
Où se déchire l’humanité perdue
Point d’autre boussole que l’astre solaire
Point de montre ni d’heure
Fi de ces obligations qui dirigent les pas du commun
*
Nos oreilles demeurent
Enlacées au souffle du vent dans les herbes
Nos yeux rivés
Au jardin où s’épanchent les lys et les campanules
Une symphonie venait un instant couvrir
Le sombre grondement du torrent
Aux marbres délivrés de leur gangue terreuse
*
Grâce
Elégance
Le son s'en vient
Dans un souffle d'aurore
.
Le mystère reste entier
*
Nous sommes revenus
Outre canicule
Viennent nous assourdir la folle tyrannie
Que les humains s’imposent à eux-mêmes
*
Les lois impénétrables du commerce
Sont fleuve bien plus impétueux
Bien que
*
Il nous prend nuitamment de rêver
Que coule depuis les cimes ardentes
Un flot incessant de bonté
Qui couvrirait de sa terre
La boue honteuse des tourments
.
Manosque, 19 juillet 2010
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