En cette période d'été, l'Atelier numérique revient sur l'auto-édition avec une interview réalisée au printemps dernier avec
Marc-Edouard Nabe, écrivain et Luc Spooren, directeur de la société
Unibook: "Il est désormais possible de publier son propre manuscrit, sans
passer par les étapes classiques de prospection et de sélection des
maisons d’édition. Deux écoles: l’auto-édition et l’ «anti-édition».
La première consiste à simplement faire publier et diffuser son
manuscrit grâce à une plateforme d’auto-édition, tels que Lulu ou
Unibook. La dernière représentée par Marc-Edouard Nabe, l’«anti-édition», est la démarche d’un écrivain s’affranchissant du
circuit classique de publication, en endossant les rôles d’éditeur et
publiciste de sa propre œuvre, grâce au web". Les deux sont désormais possible pour tous les écrivains d'aujourd'hui, selon leurs statuts, reconnaissance passée ou en devenir. La voie numérique est une chose, la voie papier ne doit pas être dédaignée pour autant, par respect pour le lecteur, même si elle comporte une part de risque et d'engagement financier comme dans le cas pour Marc-Edouard Nabe. La liberté et l'indépendance est à ce prix-là. A l'heure où des groupes d'édition s'affranchissent des libraires traditionnels pour vendre en direct sur des portails, il ne me parait pas choquant que des auteurs fassent ce choix-là, une philosophie de vie d'écrivain en quelque sorte. Contraste sur le magazine Lire aujourd'hui avec cette liste et l'article paru au printemps dernier.