Mercredi, j'ai dit à mon bonhomme "J'étouffe, j'ai envie de respirer le grand air, mais surtout de voir et entendre la mer". J'ai juste dit ça comme ça, parce que je le pensais, comme j'aurais dit "J'ai envie qu'il y ait la paix dans le monde". Puis je l'ai rangé dans un coin de ma tête, en me disant que l'an prochain peut-être je pourrai donner vie à ce souhait.
C'était sans compter sur mon bonhomme, roi de la surprise.
Qui m'a emmené voir la mer, dès le lendemain, pendant deux jours.
Nous sommes donc partis sur les routes de son enfance, en Normandie, où il a passé la plupart de ses vacances estivales dans les années 80/90, pendant que de mon
côté, je foulais les plages de Palavas, Carnon ou encore la Grande-Motte, à quinze minutes de chez moi. Pour sûr, ça allait me changer des seules plages sudistes que je connaissais !
On a posé nos affaires à l'hôtel Le Canada, à 50 mètres de la plage d'Hermanville. Un accueil très agréable, souriant, avec une petite chambre à 45€ pour l'étape, ça valait bien le coup. Les murs sont comme du papier à cigarette, mais c'est bien le seul reproche qu'on peut faire à cet établissement qui nous a enchantés.
Puis, on a filé tout droit vers Courseulles-sur-Mer, que mon bonhomme a redécouvert avec nostalgie, et qui s'est avérée être une ville au charme indiscutable.
L'impression d'entrer dans l'écran de cinéma, en découvrant ces petites choses jusque là uniquement vues dans des films.
La beauté des maisons à colombages dans toutes les rues, ou des vieilles maisons datant de je ne sais combien de siècles qui sont certainement chargées d'histoires.
La jetée de Courseulles, où les pêcheurs se retrouvent en fin de journée.
Le souvenir du débarquement des alliés présent partout.
La découverte des marées hautes/basses, un phénomène paranormal pour moi.
Mettre les pieds dans l'eau et ne plus vouloir en sortir.
Une plage calme, qui n'a rien à voir avec le grouillis de celles du sud, c'est tellement agréable.
Ca, c'est ce qu'on pourrait facilement appeler le bonheur. Lire au soleil en écoutant les vagues aller et venir à dix mètres, les mouettes, le silence, quelques enfants qui jouent ...
La vue de la mer et de son infini partout où qu'on aille, ça a comme un goût de paradis.
On a fait un petit passage à Asnelles, où mon bonhomme se souvenait avoir mangé les meilleurs sablés de sa vie. Dans cette boutique, toute petite, on se croirait au début du XXème, entourés de boites de gâteaux tellement jolies, et accueillis par un couple à la gentillesse et au sourire qu'on emmènerait volontiers avec nous.
Pour ce qui est du goût inoubliable des sablés, je ne peux que confirmer.
J'ai enfin trouvé le petit panier dont je rêvais pour le marché ! Et c'est sous cette tonnelle qu'on a pu déguster un verre de Poiré à la liqueur de pomme du Calvados.
Un petit tour dans Courseulles ...
Pour terminer, juste avant de reprendre la route, on a fait le plein de "Gui gui", la confiserie qui faisait saliver le bonhomme rien que d'en parler tant il en a dévoré avec bonheur quand il était enfant.
Un petit week-end improvisé en pleine semaine qui me laissera de merveilleux souvenirs. Je n'ai pas visité toutes les regions de France, mais c'est la première fois que je trouve autant de gentillesse chez tous les commerçants rencontrés, ou même chez les particuliers. Et les paysages ... grandioses. Allez, je le dis, j'ai versé ma petite larme en partant.
La Normandie, c'est officiel, j'adore !
Et qu'on ne me dise pas qu'il y fait moche, parce que j'y ai pris le plus gros coup de soleil de ma vie entière (pendant laquelle j'ai tout de même passé 22 ans à
Montpellier, donc, hein.)