En Russie, quand on veut réduire au silence un membre de l'opposition, un journaliste critique, une personne qui se mêle de ce qui ne la regarde pas, il y a plusieurs possibilités :
N°1 - Ancienne technique remise au goût du jour cette année : l'enfermement psychiatrique (ex : le journaliste Andreï Novikov, les membre de l‘Autre Russie, Laryssa Arap, qui avait dénoncé les mauvais traitements infligés dans les hôpitaux psychiatriques, et Artem Bassyrov)
N°2 - Technique très facile à mettre en œuvre grâce à la coopération des services de justice : l'emprisonnement sous un faux prétexte (ex. l'avocat Trépachkine, le scientifique Valentin Danilov, l'ancien officier Alexandre Nikitine, le journaliste Grigori Pasko, tous condamnés pour trahison, espionnage, révélation de secrets d‘État)
N°3 - Formule presque sans risque (attention au caméra de surveillance) : le meurtre sans motif par un tueur solitaire (ex. Anna Politkovskaïa)
N°4 - Très bonne méthode pour mater les jeunes rebelles : la conscription forcée (ex : Oleg Kozlovski, leader du mouvement d'opposition jeunesse Oborona, embarqué il y a deux jours par des forces de l'ordre, pour l'obliger à faire son service)
N°5 - Possibilité sans aucune complication : le faux suicide (ex : le journaliste russe Ivan Safronov, enquêté sur des ventes d'armes russes à la Syrie et à l'Iran, est mort en tombant du quatrième étage de son immeuble à Moscou)
N°6 - A l'ancienne : la relégation en Sibérie (ex : l'ancien oligarche Khodorkovski)
N°7 - Technique la plus voyante : l'empoisonnement (ex : l'ancien espion russe repenti Alexander Litvinenko)
Photo : Oleg Kozlovski, obligé de faire son service militaire, source Kasparov.ru
О самых лучших способов заставить замолчать оппонентов