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Un roman très actuel…
L'auteur :
Stéphanie JANICOT est une romancière française. Elle travaille dans le journalisme tout en publiant parallèlement des romans sur la société contemporaine.
L’histoire :
Place de la Contrescarpe un petit garçon borgne scande plusieurs fois par jour ses prophéties. Les habitants de la place sont troublés par cet être venu d’ailleurs. Parmi eux Saar, ancienne journaliste de guerre se remet doucement de l’attentat qui a coûté la vie à son mari Solel et l’a laissée estropiée. Elle va tenter d’approcher l’étrange Immanouel tout en reconstruisant pierre après pierre les ruines de sa vie.
Ce que j’ai aimé :
- La facilité avec laquelle Stéphanie Janicot campe des histoires si proches de nous. Le lecteur devient le temps de ce roman un habitant de la place de la Contrescarpe, mû par les mêmes questionnements, les mêmes doutes devant la vie et la même fascination pour ce petit prophète.
- Les rapports humains sont très subtilement décrits. Stéphanie évoque notamment la culpabilité qui se terre au sein des familles : celle des parents qui ne parviennent que peu à influer sur la vie de leurs enfants, celle des enfants qui regrettent parfois de na pas être en adéquation avec les attentes de leurs parents.
- Les contradictions de ce métier particulier qu’est le journalisme de guerre hantent la jeune Saar qui a le sentiment de s’être « rassasier au grand festin de la rage et du ressentiment. » (p. 71).
Ce que j’ai moins aimé :
- Je n’ai pas vraiment adhéré à ce roman auquel pourtant je reconnais des qualités. Sans doute parce qu’il ne répond pas à ce que j’attends d’une lecture : l’évasion. Je suis restée à Paris, dans une famille qui ressemble à la mienne, engluée dans des questions qui sont sans doute les miennes mais qui n’ont pas trouvé de réponses en ces pages, bref je n’ai pas décollé.
Premières phrases :
« Un rayon de soleil se glisse par ma fenêtre entrouverte. Assise sur mon vieux canapé en velours, je m’étire pour le sentir caresser ma jambe morte, il me semble émerger d’un interminable hiver. »
Que tous nous veuille absoudre, Stéphanie JANICOT, Albin Michel, août 2010, 265 p., 19 euros
Merci à Judith OTT des Editions Albin
Michel pour cette découverte.
TAGS : Littérature française - Famille - Journalisme de guerre - Prophète- Deuil