Eté précoce : La décision

Publié le 20 août 2010 par Diana
Œuvre de Yasujiro Ozu se situant (comme à son habitude pourrions nous dire) dans un cercle familiale, qui s’établit ici sur trois générations, Eté précoce / Bakushu (1951) narre l’émancipation d’une jeune femme qui prend une décision capitale pour elle et son entourage.
Noriko est une jeune femme célibataire qui vit toujours chez ses parents avec son frère, sa belle-sœur et leurs deux jeunes garçons. Les adultes tentent de la marier à un riche homme d’affaire. Pourtant, les choses ne se passent pas comme ils l’avaient prévu, le jour où Kenchiki, un voisin et ami de la famille révèle son amour pour elle…
Eté précoce a moins la teneur d’un mélodrame - à proprement parlé - que certains autres films qui l’ont précédés, et ont traité d’un sujet similaire. Le mariage arrangé, la relation inter-générationnelle, le monde du travail, etc… Cette œuvre se montre drôle bien que des situations s’engoncent dans les tensions qui résultent de soucis quotidiens. Ici l’envie de parents de voir leur fille (pas loin d’être considéré comme une vieille fille) trouver quelqu’un, la volonté d’un frère de la caser avec un homme riche, et en parallèle l’envie d’indépendance de la jeune femme qui contraste avec l’entourage familial et amicale. Cette envie qu’elle a de rechercher par elle-même un bonheur qu’elle aura choisi. On pourra également noter la présence des deux enfants qui participent au fossé de ces générations par leur manque de respect, deux personnages qui contribuent à instaurer une légèreté dans l’œuvre par leur côté espiègle.
Eté précoce s’avère une petite réussite agréable. Les personnages y sont attachants, on se délecte de leur quotidien avec facilité. Yasujiro Ozu développe également une mise en scène moins statique visuellement parlant, offrant des mouvements de caméra qui dynamise l’ensemble.
I.D. Vous avez aimé cet article ? Partager