Au Niger, au Mali, au Tchad, des espaces autrefois semi-désertiques reverdissent. Certes, ces parcelles sont encore marginales, mais elles suscitent un immense espoir dans ces régions où la sécheresse et les conséquences de la crise font craindre en permanence le retour de la famine.
La technique qui a permis a ces territoires de sortir de la pénurie d'eau et de retrouver une assise alimentaire confortable, s'appelle l'agroforesterie, elle est basée sur la RNA (régénération naturelle assistée). Elles consiste à faire pousser des arbres aux milieux des cultures. Ces arbres ne sont pas plantés artificiellement, les paysans se contentent de gérer et protéger ceux qui poussent naturellement. Cette technique permet une meilleure irrigation des cultures, protège les semences du vent, et procure des revenus supplèmentaires par l'utilisation et la revente du bois coupé.
Entièrement naturelle et écologique, la RNA a aussi le grand avantage de ne nécessiter aucun investissement. Alors que les replantations massives ont pour la plupart échouées, il ya ici une réussite qui s'appuie sur les techniques ancestrales et sur une meilleure adaptation des pratiques humaines face au terrain.
Evidemment, l'agroforesterie sort à peine du stade expérimental, mais elle démontre qu'il existe des solutions pour que les populations les plus pauvres puissent faire face au réchauffement climatique.
Sur le sujet :
L'article du monde diplomatique qui m'a donné envie d'écrire ce billet.
Paul Jorion a lui aussi lu cet article, et il en fait une analyse passionnante et pleine de source d'espoir.
Sur le web :
pensee libre nous informe que le parlement a voté fin juin en catimini, la création de subprimes à la française. Comme quoi, Sarkozy a beau gesticuler, il est bien à la solde des banques.
jef s'interroge sur l'opportunité d'une candidature écolo à la présidentielle.