Merci à François Mitterrand, (encore lui), et à Christian de Portzamparc d'avoir construit la belle Cité de la musique dans le quartier de la Villette. Le musée nous offre neuf cent instruments de la fin du moyen âge à nos jours, venus de tous les pays du monde. Les clavecins sont très bien représentés y compris dans leur facture contemporaine. J'ai pensé aux Tendres plaintes d'Ogawa. L'héroïne malgré elle revient dans le chalet de son enfance et rencontre un facteur de clavecins. Je suis rassuré quant à l'humain de ce fait là, qu'il existe des gens d'aujourd'hui capables de fabriquer ces instruments d'un autre âge et d'autres gens qui les achètent. Parmi les vielles, les théorbes, les bassons russes, les guitares italiennes et espagnoles, les contrebasses de trois mètres et autres curiosités, j'ai découvert des portraits charges qui sont, là, des sculptures caricaturales. Ainsi ce pauvre Franz Listz présenté comme un pianiste fou, arachnéen. La visite du musée est superbement accompagnée d'écrans didactiques et d'audioguides faciles à manipuler. Allez-y voir et entendre.