Jean Charest et Pauline Marois
Le dernier sondage Angus-Reid apporte son lot de mauvaises nouvelles et tout le monde politique écope.
Les chefs
Les chefs sont désavoués, Jean Charest voit son leadership rejeté par une majorité de Québécois (66%), il peut se consoler parce que celui de sa vis-à-vis péquiste est aussi rejeté par (54%). En d’autres mots, les Québécois souhaitent le renouvellement du leadership chez les deux grands partis.
Les intentions de vote
Malgré les déboires de son chef, le PLQ voit ses intentions de vote augmenter de 8 points depuis le dernier coup de sonde, y a donc de l’espoir pour les libéraux qui songent de plus en plus à l’après Charest. D’ailleurs, s’il y avait un message dans le dernier remaniement ministériel à Québec, c’est que Jean Charest laisse à son successeur le soin de faire monter en grade ceux et celles qui piaffent d’impatience. Un signal de départ pour les prétendants.
Quant au Pq, son avance dans les intentions de vote est trompeuse. Puisque les Québécois n’achètent pas Pauline Marois, elle risque d’avoir le même effet sur son parti qu’André Boisclair en 2007. Déjà que l’élection générale de 2008 a donné une bonne idée de l’ambivalence de l’électorat face au Pq et sa chef, un deuxième scrutin où elle ne parviendrait pas à déloger les libéraux lui serait fatal.
Au Pq, plusieurs grenouillent déjà pour que l’après Marois arrivent plus tôt que tard.
La droite qui fond
Le blogueur Pierre-Luc Jean écrit que l’absence d’alternative se fait sentir. C’est vrai, mais les Québécois ne voient pas l’alternative à droite.
Le sondage démontre clairement que 86% de l’électorat se retrouve dans la mouvance sociale-démocrate (39% PQ- 31% PLQ – 8% Q.S.- 8% Vert), ce qui laisse le reste à l’ADQ qui ne représente plus une alternative crédible. Toute autre formation de droite qui prendrait sa place devra ramer dans le désert avant de faire sa place au soleil.
Le blogueur Simon Leduc, quant à lui, croit qu’une troisième voie crédible lors du prochain scrutin pourrait être populaire. Pessimiste quant à cette possibilité, il voit l’ADQ engranger les votes des désabusés.
Le vote adéquiste
Il est fort à prévoir que c’est le « parti abstentionniste » qui verra encore son vote augmenter, surtout si les chefs désavoués, demeurent en poste. Faut-il encore rappeler qu’au dernier scrutin, 700 000 électeurs ne sont pas allés voter?
Mais si les libéraux changent de chef, que celui-ci réussit à vendre le « nouveau » PLQ aux Québécois, bon nombre des électeurs libéraux déçus qui ont frayé avec l’ADQ, reviendront au bercail. Les résultats du sondage Angus-Reid ne démontrent-ils pas que c’est Jean Charest le principal problème des libéraux?
Le même phénomène se reproduira avec les déçus du Pq devenu adéquistes. Ils pourraient voir dans un Pq sans Marois, disons avec à sa tête un François Legault plus à droite, qui a déjà suggéré de mettre l’option sécessionniste sur la glace, l’alternative qu’ils cherchent.
Une chose est acquise, ceux et celles, qui à droite espèrent refaire le coup de 2007, qui rêvent en secret de voir Mario Dumont revenir, devront se résoudre a broyer du noir pendant plusieurs années encore. L’heure de gloire de cette nouvelle vague droitiste s’est terminée quelque part entre l’élection de l’ADQ comme opposition officielle et le 8 décembre 2008.
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