« Foudre » est une formidable série pour adolescents semi-scénarisée car le réalisateur adore laisser ses comédiens improviser a priori. Elle met en scène l’histoire d’amour d’Alex et Alice. Nous y retrouvons également Léo, le meilleur ami d’Alex, mais j’y reviendrai.
Dans la première saison, Alex a le coup de foudre – d’où le nom de la série – pour Alice qu’il a croisée à la bibliothèque de La Rochelle. Il plaque donc la Charente Maritime pour rejoindre sa dulcinée en Nouvelle Calédonie. Mais leur histoire semble impossible à cause de l’ex, très mauvais comédien au demeurant, de la jeune fille, qui l’a sauvée lors du naufrage d’un navire qui a coûté la vie de sa mère. Alice a donc une dette envers ce garçon et ne peut le quitter, sauf qu’à la fin si quand même. Le tout est mâtiné, comme chacune des saisons de la série par la suite, de légendes exotiques.
Dans la deuxième saison, Alice coule des jours heureux avec Alex et Léo en Nouvelle Calédonie mais la certitude que sa mère n’est pas morte en vrai la taraude. Elle en acquiert la certitude quand de mystérieux indigènes viennent la hanter. A la fin de la saison, Alice, après des rites initiatiques fort étranges, retrouve sa maman, qui est en fait le sosie de Zazie et la ramène chez elle.
Dans la troisième saison, que j’ai survolée, Alex disparaît et Alice le croit mort. Elle se rapproche donc d’un étrange garçon baptisé Sam, qui est en fait, et elle l’apprendra plus tard, le meilleur ami d’enfance d’Alex. A la toute fin de la saison, après un séjour dans la tribu des Inconsolables, Alice décide de vivre son idylle avec Sam, et au moment où elle va le rejoindre, Léo apprend que son pote a été retrouvé.
Voilà où nous en étions au moment du démarrage de la quatrième saison, qui semble centrée sur le personnage mystérieux du père d’Alice…
Mais je me suis rendue compte en regardant la série depuis hier qu’en fait cette année, les scénaristes avaient bien compris que les intrigues ne passionnaient guère les téléspectateurs et que la nudité de Léo – désolée Pierre de marcher sur des plates-bandes en évoquant David Tournay nu ou David Tournay en slip – était le meilleur argument pour pousser les gens à regarder « Foudre ». Il apparaît donc torse nu et en slip quasiment à chaque fois qu’il doit intervenir dans l’intrigue. Comme il baise comme un lapin, on peut également régulièrement apercevoir ses fesses. Programme pour la jeunesse oblige, aucune nudité faciale n’est à déplorer à ce jour. De plus, placement de produit oblige, David Tournay s’équipe presque exclusivement chez American Apparel.
A côté de David Tournay en slip, si on passe le jeu franchement moyen des comédiens, qui ont toutefois progressé en quatre saisons, « Foudre » est une série assez intéressante. D’abord, parce qu’elle a le mérite d’être dépaysante, toute l’intrigue se déroule en Nouvelle Calédonie ou à proximité et majoritairement en extérieur. Elle est ensuite plutôt servie par une bande son vraiment sympathique. Enfin, l’idée de mettre en scène des mythes exotiques est plutôt bonne même si elle a longue en devenant systématique, elle a perdu de son charme.
Mais bon, on ne peut pas s’empêcher de se demander de quoi vivent ces jeunes gens, ce qui est un peu le côté AB obscur de toutes les fictions françaises.