Ben Arfa, "Virus de la grève", et soutien amical à Toulalan

Quand on ne sait pas quoi écrire, ou comment s'exprimer, le mieux est de laisser parler certaines plumes pertinentes et brillantes. Rémy Lacombe de France Football en est une, j'aime beaucoup ces éditoriaux. Celui qu'il a écrit mardi, et qui s'intitule "Virus de la grève" en est un auquel j'adhère énormément...
Il parle d'Hatem Ben Arfa. Comme moi, il condamne son attitude. Bien qu'il reconnaisse des torts partagés "si l'attitude des marseillais manque de logique, celle de Ben Arfa manque de classe". Après avoir rappelé que "le fait qu'un salarié à six chiffres au bas de sa fiche de paye refuse de se rendre au travail n'est pas du meilleur effet", Rémy Lacombe conclue son éditorial d'une manière claire et efficace...

"Ben Arfa reproche à l'OM de ne pas bien se comporter à son égard. Mais s'est il bien comporté, lui, lorsqu'il a refusé de s'échauffer lors d'un match contre le PSG (10/08), raté un entrainement de retour d'un déplacement en Tunisie (11/09) ou tenu des propos injurieux à l'égard de Didier Deschamps (11/09) ? A 23 ans, il peut bien se draper dans le costume de l'éternel incompris et estimer que Cris Hughton, manager de Newcastle, saura exploiter son talent là où Le Guen, Houllier, Perrin, Gerets et Deschamps ont baissé les bras.
Ce n'est pourtant pas en distillant 4 ou 5 chefs-d'œuvre pas saison et en marquant de temps à autre un but en Equipe de France, que l'on se bâtit une carrière. Et ce n'est pas en se mettant en grève, à Knysna ou à Marseille, que l'on se forge une réputation..."

Rien à rajouter...

Si, un dernier point. J'ai lu que Toulalan avait pensé à arrêter sa carrière. J'ai une immense admiration, et un réel respect pour ce joueur. Et de l'affection pour l'homme qu'il est.
J'ai trouvé abject de le voir tremper et sanctionner à cause de cette histoire des caïds de Knysna. Puisque Jérémy Toulalan n'a rien à voir à un Ribery ou un Abidal. Mais voilà, il fallait taper sur l'ensemble des clans du groupe. C'est tombé sur Toulalan ? Ca aurait pu tomber sur Gourcuff, Alou Diarra ou Hugo Lloris...
On voit juste deux hommes différents. L'un, Nicolas Anelka, est "mort de rire", et continue à se foutre de la France. L'autre, Toulalan, n'est pas mort de rire. Il est mort de honte, il a mal.
Ca fait juste un peu de bien de voir qu'à coté de petits joueurs, il y a des mecs biens. Bon courage Jérémy Toulalan !