Casinos: la Suisse reste rentable

REVUE DE PRESSE - Pour les opérateurs français Partouche, Barrière et Tranchant, qui détiennent six des dix-neuf casinos helvétiques, la Suisse n'est plus un eldorado, selon le journal français La Tribune. Mais les casinos suisses restent néanmoins rentables, précise le quotidien français dont l’article est résumé sur IGA Magazine.

Ces trois majors français, rapporte IGA Magazine, sont propriétaires de 6 des 19 casinos helvétiques: Montreux, Courrendlin et Fribourg pour Barrière, Crans-Montana et Meyrin pour Partouche et Bâle pour Tranchant. La présence en suisse de ces trois du casino n’est pas remise en question.

«Tout d'abord, la situation est sans rapport avec celle de la France où les sommes jouées sont en chute de 20% sur les trois derniers exercices. La Suisse en est loin même si la baisse de l'activité devrait se poursuivre en 2010. Le pays vient à son tour d'adopter l'interdiction de fumer. Cette mesure, entrée en vigueur depuis 2008 chez ses concurrents français, expliquerait essentiellement leur chute d'activité. La Suisse a choisi d'être plus souple.»

Nous vous l’avions dit sur ce blog au moment de l’assemblée générale de la Société du Casino de Crans-Montana: l’interdiction de fumer n’a pas trop touché la maison de jeux de notre station, ses décideurs ayants anticipé la nouvelle loi. L’investissement consenti pour le réaménagement de l’espace intérieur du casino (près de 1,2 million de francs au total) a donc permis de limiter la casse.
Le média français rappelle que les casinos suisses restent rentables.

«Les trois établissements appartenant au groupe Barrière ont enregistré l'an passé 18 millions d'euros de bénéfices pendant que le résultat consolidé du groupe ressortait à 1,9 million. Partouche, actuellement en situation fragile, a affiché en 2009 un profit de 15,1 millions d'euros sur le marché suisse et Tranchant a dégagé un résultat de 9,7 millions, soit pratiquement la moitié de la rentabilité de son activité de casinos qui réunie 18 établissements.»

Si les taux d’imposition présentent peu de différence entre la France et la Suisse, le vice-président du groupe Tranchant, Benjamin Tranchan précise à La Tribune:

«Les taux d'imposition sont comparables à ceux pratiqués en France [supérieurs à 50% du produit brut des jeux, Ndlr] mais la différence se fait sur la quasi-absence de charges sociales en Suisse.»

L’article termine en parlant des jeux en ligne:

«Enfin, la Suisse se prépare à l'ouverture des jeux en ligne. Dans ce cadre, elle prévoit d'accorder un nombre «restreint» de licences qui serait accordées aux opérateurs traditionnels. Une perspective qui ravit les exploitants de casinos en Suisse.»

Source: La Tribune (article payant), repris par IGA Magazine, journal de l’iGaming