Maintenant que nous avons vu pourquoi une entreprise avait besoin de capitaux, voyons maintenant de quel volume de ressources elle aura besoin.
Avant de faire une démarche auprès d’un organisme prêteur, l’entrepreneur doit actualiser la situation financière du projet et s’assurer que ses besoins de financement sont toujours les mêmes.
Par exemple, si la demande de financement est basée sur des devis établis plusieurs mois auparavant par des fournisseurs ou des prestataires, il est utile de faire une nouvelle demande de chiffrage pour s’assurer que le coût sera bien le même.
Egalement, si l’entrepreneur peut mettre plus d’argent que ce qui était prévu initialement, il devra se poser la question de la réévaluation ou non de la somme à faire financer.
Enfin, je vois souvent dans mes clients des entrepreneurs qui n’ont au départ pas tout pris en compte dans les dépenses de leur entreprise et qui doivent impérativement décompter ces nouvelles dépenses lors de la demande de financement pour ne pas faire une demande sous-évaluée.
Je vous rappelle que le manque de capitaux lors du démarrage d’une entreprise est l’une des trois principales causes de défaillance des nouvelles entreprises dans les deux premières années. Il faut donc être particulièrement vigilant sur ce poste.
1 – Le plan de trésorerie et le plan de financement
A ce stade, il est impératif de mettre en place un plan de trésorerie qui va avoir pour rôle d’avoir une vue précise des entrées et sorties de trésorerie dans les premières semaines et mois de l’activité.
Le plan de financement va servir à indiquer à quoi vont servir les ressources disponibles et nécessaires.
Ces deux documents, obligatoires, vont vous servir à appuyer votre demande de financement et rassurer l’organisme de financement.
Si vous ne savez pas comment réaliser ces documents, faites appel à des professionnels (expert comptable, cabinets de conseil) qui sauront rapidement vous aider. N’oubliez pas qu’il vaut toujours mieux dépenser quelques centaines ou milliers d’euros auprès de professionnels lorsque vous souhaitez obtenir des financement de plusieurs milliers voir dizaines de milliers d’euros. Dans le cas contraire, vous augmentez considérablement vos chances de ne rien obtenir et ainsi de rendre votre projet irréalisable.
2 – Pouvez-vous diminuer l’investissement ?
Il n’est pas rare que je rencontre des entrepreneurs qui prévoient dés le départ d’investir dans des matériels ou logiciels dernier cri ou haut de gamme pour démarrer l’activité. Posez-vous la question de savoir si cette décision est la meilleure.
Il n’est pas rare que par exemple sur des projets web, l’entrepreneur veuille toutes les fonctionnalités qu’il a imaginé dès la version 1 de son portail web. Le résultat est un coût maximal dès le départ du projet alors qu’il est très souvent possible de démarrer le projet avec une partie des fonctionnalités et de faire des évolutions au fur et à mesure du lancement de l’activité.
De ce fait, l’entrepreneur minore les risques et se laisse le temps de tester le marché avant de faire la majeure partie de son investissement.
Et cet exemple peut facilement être reproduit pour tous les types d’investissements (achat d’ordinateur, de logiciels, de véhicules…)
Il faut bien mesurer ce qui est de l’ordre de l’utilitaire et de l’ordre du pur plaisir d’achat !
3 – Les autres recours possibles
Lorsque vous avez déterminé la somme que vous souhaitez obtenir en financement, demandez-vous si une partie de cette somme peut se financer différemment que par votre banque.
Par exemple pour le Besoin en fonds de roulement, avez-vous pensé à faire appel à des factors qui vous rachèteront vos premières factures et vous apporteront du cash dès le départ, avez-vous la possibilité d’augmenter les délais de paiement de vos fournisseurs pour être d’abord payés par vos clients, dans les services, faites-vous appel au pré-paiement des prestations pour vous assurer une trésorerie positive ?
Tous ces points ne correspondent pas forcément à votre activité mais ils demandent quand même à être évoqués pour que vous ayez bien couvert toutes les possibilités qui s’offrent à vous.
Enfin, avez-vous pensé à ouvrir le capital de votre entreprise à un ou plusieurs associés qui apporteraient les sommes manquantes et vous aideraient à aller plus vite dans le développement de votre entreprise.
Comme vous le voyez, il existe de nombreux points sur lesquels vous devez vous pencher avant de chiffrer précisément votre projet et montrer un chiffrage crédible à votre banquier. Le tableau de trésorerie prévisionnel et le plan de financement sont les meilleurs outils pour déterminer le montant réel de vos besoins de financement.
Avoir abordé tous les points évoqués ci-dessus vous donne d’autre part une meilleure crédibilité si vous êtes capable d’apporter des réponses claires lors de l’entretien avec le conseiller bancaire ou le responsable de l’organisme de financement.
Dans mon prochain post, nous verrons : Comment évaluer la durée de remboursement ?
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