Pour Cohn-Bendit , la chasse au centre est ouverte …
Cet attrait de Dany pour le centre n’est pas neuf. Mais cette fois c’est en parlant sécurité que la grande gueule dévoile ce penchant, développant un discours qui renvoie, dos-à-dos, droite et gauche. On croirait entendre du François Bayrou dans le texte.
« La sécurité, c’est un droit. Je crois que le pouvoir, la majorité d’aujourd’hui, aussi bien que la majorité de gauche avant n’ont pas trouvé les solutions. Je dis que la gauche et la droite ne voient pas la réalité, mais ont des mythes où ils interprètent ces réalités. » […] Vous allez voir, on a les solutions, alors que ce n’est pas vrai. […] Il n’y a pas de baguette magique. Et ça, ce n’est pas simple à défendre et dans une élection de dire : Nous n’avons pas de baguette magique. Elle n’existe pas”
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Virage …
Corinne Lepage, présidente de Cap21, craint elle un “virage trop à gauche” d’Europe Ecologie.
Elle a claqué la porte au nez du du MoDem après les régionales de mars, une foi élue et député européenne. Elle est inquiète en entandant Jean-Vincent Placé (numéro deux des Verts, ami de CB !) bien vouloir d’Eva Joly comme candidate à la présidentielle mais à condition que cette dernière affirme ses positions antilibérales pures et dures. Cette crainte du virage trop à gauche, rend pour elle compliqué l’unité des écologistes. Mais elle espère parvenir cependant à un très vaste rassemblement autour d’un programme de transition, soulignant qu’il ne faut pas de sectarisme face au sarkozysme : l’hôpital se foutant de l’Hôtel Dieu sous Loxapac !
“Je ne suis qu’un intermittent du spectacle politique. Je n’ai jamais adhéré plus d’un an à plusieurs partis, dont les Verts.
Quand Dany, mon frère, a décidé de faire la dernière campagne, je l’ai suivi. D’autant qu’il s’agissait d’une campagne aux dimensions européennes et non française. Dany souhaitait qu’on puisse adhérer directement à Europe Ecologie. Cette idée a été combattue jusqu’en avril dernier par les Verts qui ont une autre vision de la politique et qui cherchent à contrôler le mouvement.
On se bat avec Dany pour casser la verticalité des partis traditionnels, réduits à des petits appareils aux mains d’un noyau dur de militants, mais il faut qu’il arrête de jouer Zorro. Le mouvement doit s’ouvrir à des personnes de sensibilités différentes, comme c’est déjà le cas pour Corine Lepage, Eva Joly ou José Bové. Les adhérents doivent pouvoir voter, par internet, afin de participer au processus de fonctionnement d’Europe Ecologie.”
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Pour Bové cette autonomie d’Europe Écologie n’est pas négociable. Quand on commence à dire “pas négociable”, comment discuter ?
Le projet serait un projet autonome pour répondre à la fois aux trois crises : la sociale, l’économique et l’écologique. Il est donc impératif pour lui de présenter un candidat autonome.
“Aujourd’hui, tout le monde est conscient que la logique du parti unique style UMP, ou du parti hégémonique façon PS des années Mitterrand, est dépassée”. Tout le monde … c’est lui qui le dit.
Je préviens nos amis socialistes que le débat sur les propositions ne pourra se faire que dans le respect des valeurs de chacun.”
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Rassuré, le poupon après avoir retiré sa cravate, manie une langue de bois magnifique : “Les interventions d’Eva Joly sur la retraite à 60 ans et sur l’ancrage à gauche m’ont fait plaisir et m’ont rassuré sur ses orientations économiques et sociales. Une fois que l’on est d’accord sur les orientations, ce n’est plus qu’un problème de choix de personnes”(c’est dire presque rien!)
Mais : “Attention! Je dis que c’est une très bonne candidate” (Eva Joly). Mais … “Je ne suis pas dans la hiérarchisation des candidatures. Cécile Duflot reste pour moi celle qui a la carrure (encore et toujours les épaules, voir infra) pour être candidate”. Il laisse les portes ouvertes au super-médiatique : “A l’extérieur de notre rassemblement, il y a une candidature au sein de la société qui est possible, c’est celle de Nicolas Hulot. L’un ne se manifeste pas, l’une n’a pas envie et l’autre est volontariste et dynamique. Donc les choses se clarifient assez naturellement.” Effectivement ! Mais … Mais … Mais … Il y a du Mais !
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Voynet pour la “garde à vue” avec modération …
“Ma candidate, depuis longtemps, c’est Cécile Duflot. Elle est le chef du parti, elle a 20 ans de moins que nous et incarne bien cette nouvelle culture de l’écologie politique. Mais après l’affaire Woerth-Bettencourt et compte tenu du dégoût qui s’est emparé d’une bonne partie des citoyens face aux errances du pouvoir et au défaut de la nomination d’un juge d’instruction, je me dis qu’Eva Joly correspond peut-être bien à l’époque.” Tout un programme en effet.
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La nouvelle égérie verte, forte des succès d’Europe Ecologie aux Européennes et aux Régionales est sortie du bois. Comme convenu, elle ne briguera pas la candidature verte à la présidentielle de 2012. “J’ai toujours dit ma réticence personnelle. Personne ne le croit puisque tous les politiques, paraît-il, ne rêvent que de ça. Mais ça n’a jamais fait partie de mes plans de carrière d’être candidate en 2012″, explique Cécile Duflot. “Aujourd’hui, je pense que je n’ai pas les épaules assez larges pour porter seule une telle charge”.
La conseillère régionale d’Ile-de-France explique même qu’elle en a “peur”. “La présidentielle, c’est une tuerie [Chasse-Pêche-Tradition] “Il y a un temps pour tout”. Cécile Duflot refuse le rôle. Cela tombe bien, le directeur de casting d’Europe Ecologie, Daniel Cohn-Bendit, avait un autre projet.