Mes vacances déconnectées

Publié le 20 août 2010 par Jlboulin @etourismeinfo

Allez, on finit la semaine sur du léger, je vais vous raconter mes deux premières semaines de vacances… enfin, du point de vue du mobinaute !
Vous allez me dire, quand on loue une bergerie dans les Pyrénées, au milieu d’un col, à 4 km du premier village, il faut bien s’attendre à ce que la connexion soit légère ! Je confirme, Orange, Bouygues, SFR, zéro signal, ni 3G, ni edge, bref, déconnexion totale, ce qui n’est pas pour déplaire à ma femme ! Quinze jours sans mail, sans consulter de sites internet, juste à randonner, profiter du calme et de la quiétude des montagnes, c’est bien non ?


Même déconnecté, l’iPhone peut faire office d’appareil photo…

Sauf que le quotidien et ses habitudes reprennent vite le dessus.
Quelques nuages matinaux sur la crête qu’on envisage d’aller explorer, que prévoit la météo ? Pas possible d’aller voir en ligne. Pas même envisageable d’appeler le n° météo des montagnes, ou l’office de tourisme, on a pas le choix, il faut redescendre dans la vallée pour aller consulter le panneau d’affichage à la Maison du Tourisme… qui est mis à jour tous les deux jours !
Heureusement, on tombe sur une charmante jeune fille, qui se connecte, nous donne l’info fraîche (car hors de question d’acheter un forfait 30mn de wifi à 8€, et l’edge s’avère bien trop lent), et nous propose même d’appeler éventuellement pour notre balade du lendemain le refuge en altitude pour savoir ce que cela donne au plus près du terrain ! Comme quoi, on en revient aux fondamentaux, et ça marche pas plus mal, même s’il faut faire 8km aller-retour.
Mais le lendemain, ce n’est pas le même accueil à l’OT. La personne a changé, et pas possible de consulter la météo sur le net : – “Votre réseau est en rade ?” – “Non non, c’est la souris qui ne marche plus, on ne peut plus rien faire, on a même carrément éteint l’ordinateur !”. – “Ah, et on peut appeler le refuge ?” – “Non, je n’ai pas le n°, et puis je ne suis pas sûr qu’il y ait du monde à cette heure-ci pour nous répondre.” – “Bon, pas d’infos météo fiables alors, en dehors de la prévision affichée il y a deux jours prévoyant des risques d’orages ?”. – “Non mais…” Elle se dirige vers la fenêtre, scrute les montagne et le ciel… “Il y a des nuages en altitude, ça peut se dégager, mais je ne promets rien”. – “OK, merci…”.

Surlendemain, les enfants veulent envoyer des cartes postales aux copains, mais qu’elles soient réelles ou virtuelles (Oopost), il faut l’adresse ! – Le grand : “Ben t’as qu‘à la chercher sur ton iPhone !!” – “C’est pas possible, il n’y a pas de réseau ici”. – “Et ton iPad, tu peux pas avec ?” – “Et non, ça passe par le même réseau !”. – La moyenne : “et y’a pas de wii-fit ?” (déformation Nintendo !) – “Non, il n’y a pas de wifi non plus.” – La petite : “Ben t’as qu‘à envoyer un message à sa maman pour demander l’adresse !!”. – “Oui, ça, on pourra le faire…quand on descendra au village pour le marché”. – En choeur : “Mais non, c’est tout de suite qu’on veut le faire !!!”.

Le soir, à la fraîche, petit footing, grimpette jusqu’au col en écoutant de la musique sur l’iPhone. Presqu’arrivé en haut (arrgghhh !), les alpidéconnectés se voient interrompus dans leur mélodie par un concert d’alertes : les mails, le Monde, l’Equipe, et j’en passe, tous ont des tonnes de choses à me dire. C’est là, à 1450m d’altitude, avec une vue à 360° que l’on peut utiliser tout son arsenal et renouer avec le monde grâce à la 3G. Mais finalement, est-ce que tout ça ne peut pas attendre encore 10 jours ?

Et vous, vos vacances, c’est connecté ou déconnecté ?