Vous qui me lisez
Vous qui lisez mon poème peut-être
vous croyez-vous dans mon intimité.
Détrompez-vous car je suis dans la vôtre
et j’ai grand peur d’être bien indiscret.
Rien, je n’ai rien à vraiment vous apprendre.
Vous savez tour puisque vous existez
du matin pâle à la nuit vagabonde,
d’un jour à l’autre au fil de votre vie.
Rejetez-moi car je suis inutile
avec ces mots mille fois répétés.
Abreuvez-vous à votre propre source,
Elle est plus pure ici-bas que mon encre.
Rejetez-moi comme une peau d’orange.
Eh bien!
C’est fait.
Déjà vous me quittez.
(Robert Sabatier)