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Les Harkis demandent réparation par soucis d'équité.

Publié le 19 août 2010 par Harki45

Pourquoi ?

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Il paraîtrait que la loi du 23 février 2005 portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés reconnaît soi-disant la tragédie de la guerre d'Algérie et le drame du rapatriement. Elle reconnaît aussi les massacres de harkis et les exactions commises durant cette guerre et après le 19 mars 1962.

Tous ont exprimé la reconnaissance de la Nation envers ces hommes qui ont fait le sacrifice, ces harkis qui ont quitté leur terre natale, leur famille parce qu'ils étaient, avant toute chose, des français à part entière et aussi des combattants français. Donc comme tout français, les harkis ont accompli leur rôle de citoyen.

Oui, la reconnaissance s'exprime par la mémoire, la gratitude et le respect. Mais la mémoire est d'abord un devoir de vérité. Une vérité qui doit être mieux connue de l'ensemble des Français.

Il est certains que la création d'une Fondation pour la mémoire de la guerre d'Algérie peut apporter cette vérité. Mais ce projet ne peut aboutir si chacun y trouve sa place. Plus clairement, il est plus que nécessaire que les harkis soient représentés par l’un des leurs qui a été harkis, ou bien descendants de harkis. La fondation aura tout son sens si la représentativité est respectée.

Les harkis et leurs enfants demandent que le gouvernement puisse instituer une mesure de réparation dont les harkis et leurs enfants ont été victimes de persécutions anti-harkis. Par soucis d’équité, les harkis demandent au gouvernement d’instituer sous forme de dispositions réglementaires une aide financière en reconnaissance de l’abandon et des souffrances endurées pendant la guerre d’Algérie et après les accords d’Evian.

Je tiens à rappeler que des camps de détention furent installés dès avril 1962 sur un territoire qui était français sous les yeux des autorités de l’époque. Beaucoup de harkis ont fait l’objet de mauvais traitements ainsi que les familles. Au constat, Il y eut dans l'année suivant le cessez-le-feu du 19 mars 1962, plus d'enlèvements et d'assassinats de harkis, que durant toutes les années de guerre précédentes. Les autorités françaises, tant en Algérie qu'en France, tant militaires que civiles, étaient au courant de ces exactions et persécutions que subissaient les harkis et leurs familles.

Il faut le dire, rien n'a jamais été fait pour protéger les harkis, rien n'a jamais été fait pour rétablir la loi et l'ordre et rien n'a jamais été fait pour rechercher, arrêter, juger et punir les coupables. Mais, au contraire, des ordres stricts ont été donnés à l'armée française de ne pas intervenir.

Comme précédemment, par soucis d’équité, la France ne doit-elle pas reconnaître les souffrances subies par les harkis et leurs familles victimes de crimes contre l'humanité commis du 19 mars 1962 au 31 décembre 1963 ?


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