Être en couple, ce doit être un art. Ce doit être un art qui se rapproche de l’accordéon. Un instrument difficile à jouer, où il faut faire tous dans les bons temps sinon les fausses notes fusent et nous serons plutôt tentés d’abandonner que de tenter de poursuivre l’aventure.
Les premières semaines en couple sont primordiales. C’est là qu’on voit si ça passe ou ça casse. Il y a les bons côtés comme avoir droit à tout plein de petites attentions, de tendresse, de chaleur humaine, (de sexe!!), mais il y a aussi l’adaptation de vivre à deux. Nous avions un mode de vie, il faut maintenant le changer. Si au départ cela se fait généralement bien, car nous sommes heureux de briser la routine, arrive toujours le moment où l’on réalise si on se sent bien là-dedans ou non. Et là… hop… tout peut glisser.
Tout peut glisser, surtout si en même temps on réalise que l’autre semble aller trop vite, semble nous presser dans une relation dans laquelle, jusqu’à alors on se sentait bien, car on la sentait à notre rhytme. Pourtant, l’autre personne ne le fait pas exprès, elle a son propre rhytme elle aussi. Ce qui est difficile, et ce qui est l’art là-dedans selon moi, c’est d’être en mesure de cadencer les deux. Car aussitôt qu’il y en a un qui sort du rhytme, ça lui sonnera faux aux oreilles, et il y a de fortes chances qu’il abandonne.
Pourtant, il y a sûrement bien des gens qui seraient heureux ensemble, mais parce que cela n’a pas été à leur rhytme, ils ont préféré revenir seul.