Puisque la protection de la faune et la flore intègre les rangs du développement durable, nous nous sommes penchés, aujourd’hui, sur l’actualité des animaux, quelque peu insolite, il faut bien le dire. Nous avons retenu quatre petites histoires qui, à notre avis, valent la peine d’être révélées. Ainsi, ce tour du monde nous amènera de la Chine jusqu’au Canada via la France et les Etats-Unis.
- Chine : les pandas en attente de nouveaux bienfaiteurs
Le centre d’élevage de Chengdu (Sichuan, Chine) recrute de nouveaux gardiens, de préférence sportifs. « Projet Panda » a été lancé par le centre en collaboration avec le Fonds mondial pour la nature (WWF) afin de sélectionner six candidats pour garder les pandas. Le concours est mondial et permettra aux vainqueurs de passer un mois en compagnie de l’espèce protégée. Ils auront pour mission de passer des journées, voire des nuits auprès des pandas, pour prendre soin d’eux, leur faire faire du sport et surtout raviver leur libido ! En effet, une fécondité naturellement faible et surtout une vive fainéantise font que seulement 10% des mâles s’accouplent et que 30% des femelles accouplées ont des petits ! Avec un peu de chance, les vainqueurs du concours pourront assister à la naissance de petits pandas, a expliqué le centre.Par ailleurs, les six gagnants pourront aussi faire du trekking dans les montagnes proches de Chengdu pour étudier la vie des pandas en liberté et faire état de leurs observations sur un blog.Sachez qu’il ne reste plus que 1600 pandas en liberté dans le monde et quelque 300 en captivité, essentiellement en Chine, dans le cadre de programmes de préservation de l’espèce. Alors si l’envie vous prend de partir un mois pour dorloter des pandas, il est encore temps de vous inscrire sur le site www.pandahome.com. Les pandas vous attendent !
- Canada : les castors construisent un barrage visible depuis l’espace
C’est en Alberta au Canada que les castors ont construit un barrage de 850 mètres de long visible depuis l’espace. Jean Thie l’a découvert grâce à des photos satellites et le site Google Earth. Il s’agit là du plus grand barrage jamais répertorié à ce jour.La très ingénieuse technique des castors consiste à planter des rondins de bois face au courant, renforcés au moyen de branchage et boue. Cela permet de limiter la venue de prédateurs et de conserver la nourriture enfouie dans les terriers tout autour de la retenue d’eau.«Ce barrage doit être très ancien et les castors ont dû faire des rallonges», observe Géraldine Veron, zoologiste au Muséum d’histoire naturelle de Paris. Plusieurs générations de castors se sont attelées à cette tâche puisqu’il est visible sur des images satellites de Landsat (NASA) des années 1990.Si les humains dénigrent bien souvent les dégâts occasionnés sur les arbres et les berges par le travail des castors, ces derniers participent aussi au stockage du carbone issu des végétaux et à la régénération de la forêt
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- France : un gros poisson montre le bout de son aileron en Côte d’Azur
Lundi, des baigneurs ont alerté les pompiers après avoir aperçu un aileron au bord de la mer, alors qu’ils se trouvaient sur la plage de Cagnes-sur-Mer, dans les Alpes-Maritimes. En conséquent, pouvant s’agir d’un requin, le drapeau rouge avait été hissé sur la plage et la baignade interdite sur les plages de Cagnes-sur-Mer, Villeneuve-Loubet et Saint-Laurent-du-Var, trois communes de la Côte d’Azur.La panique n’a été que de courte durée puisque le requin était en réalité un dauphin ! Effectivement, un dauphin femelle a été retrouvée morte échouée sur l’île de Saint-Honorat, au large de Cannes. Elle présente les même caractéristiques que le prétendu requin qui avait été observé la veille par les quelques témoins : une taille de plus de 2 mètres, une coloration claire sur le ventre et plus foncée sur le dos et une nageoire dorsale.Les vacanciers peuvent reprendre tranquillement le chemin de la plage suite à la levée de l’alerte mardi matin.
- Etats-Unis : un ourson se coince malencontreusement le museau dans un pot en plastique
Un ourson fouineur s’est retrouvé le museau coincé dans un pot en plastique après avoir fouillé dans une poubelle d’un quartier d’une zone habitée. Le petit de six mois a eu la tête coincée dans le pot pendant presque dix jours ne pouvant donc plus, ni s’alimenter ni se réhydrater. Des vétérinaires, alertés, sont parvenus à capturer et libérer l’ourson de son encombrante muselière après avoir endormi la mère. Celle-ci accompagnée de ses petits a ensuite été déplacée dans une zone moins peuplée et plus sure.
- L’avis Sequovia
La mésaventure anecdotique vécue par l’ourson nous rappelle qu’il est primordial de bien gérer ses déchets et qu’une ordure laissée en pleine nature peut se révéler très dangereuse pour nos amis les animaux. Enfin, plus important encore, la doctrine anthropocentrique dont s’enorgueillit l’homme, trouve parfois ses limites puisque les animaux ont de quoi encore fortement impressionner le génie humain. Et il serait bon que les hominidés humanoïdes que nous sommes, prennent, de temps en temps, exemple sur les animaux qui ont des vertus que nous avons tendance à négliger (solidarité, fidélité, adéquation avec leur environnement…). Le fin mot de l’histoire revient à Nicolas Boileau qui écrit dans Satire « De tous les animaux qui s’élèvent dans l’air, qui marchent sur la terre, ou nagent dans la mer, de Paris au Pérou, du Japon jusqu’à Rome, le plus sot animal, à mon avis, c’est l’homme. »
excellent article Pauline ! C’est un plaisir de lire ses aventures animales…