Théières traditionnelles importées de la ville de Fès.

Par Lacombe

Au café Lacombe, dégustez votre thé tout en voyageant.  Destination le Maroc.

Fès est non seulement célèbre pour son histoire et son architecture, mais également pour les artisans qui animent ses ruelles et ses souks. Près de la place des Chaudronniers, le battement continu du fer sur le cuivre, s’étend jusqu’au quartier des dinandiers. Il y a là tous les ingrédients d’un conte de fées. L’endroit fourmille d’artisans ferronniers et dinandiers qui fabriquent toutes sortes d’objets, des plateaux aux théières et bien d’autres. C’est un va-et-vient incessant d’ânes chargés d’outils, d’artisans et d’enfants. Au seuil des ateliers, sorte de minuscule caverne d’alibaba, et là le mâalem ( le maître ), assis sur un tronc d’arbre. Il coupe, martèle des pièces de cuivre. Vous commencez à vous faire une image !

La dinanderie est un art millénaire. Elle consiste à mettre en forme les métaux en feuille comme le cuivre, le laiton, l’argent ou encore l’étain au moyen de différents outils dont principalement les marteaux.

Ce sont des artisans à part entière, maîtrisant toutes les étapes de fabrication, de la découpe au polissage en passant par l’assemblage. S’ils ne réalisent qu’un seul type d’objet, ils en assurent la fabrication de A à Z. Le mot dinanderie vient du nom d’une ville française, Dinant-sur-Meuse ! Plusieurs millénaires avant J-C, cet artisanat était déjà pratiqué dans des contrées aussi diverses que l’Égypte, la Chaldée au sud-ouest de Babylone, l’Espagne, la Hongrie, la Scandinavie ou la France. La Statue de la Liberté sculptée par le français Bartholdi, est un exemple spectaculaire de dinanderie. Elle fut exécutée en lames de bronze montées sur une armature d’acier conçue par Gustave Eiffel. Les sculptures de dinandiers célèbres comme Jean Dunand, Maurice Perrier ou Hervé Mahler atteignent des sommes élevées sur le marché de l’art, ce qui n’est pas étonnant.