Quatrième jour pour le Brussels Summer Festival et la météo est toujours aussi épouvantable.
Le Magic Mirrors, chapiteau classieux, installé dans le Warande Park est donc la seule solution si on veut assister à de la musique live dans
un endroit sec.
Et ça tombe bien, le programme de ce soir est alléchant.
Laissons Joyce Jonathan terminer son set de chansons gentillettes et sans grand intérêt pour nous intéresser à la suite.
La suite c'est: Claudine Muno & the Luna Boots.
Et armée d'un ukulélé elle attaque avec" Betty" .
D'emblée Claudine installe une ambiance propre à l'écoute de ses chansons, alternant entre les textes en français et en anglais avec une facilité déconcertante. Il faut dire que la demoiselle est
polyglotte et, outre la musique, cette diplômée d'Histoire et de Lettres anglaises est aussi écrivain et a publié plusieurs ouvrages en français, anglais, allemand et luxembourgeois. Elle a plus
d'une corde à son arc.
Claudine enchaîne avec "Monsters" qui parle des petits monstres qu'elle a dans la tête..puis vient "Mauvais Sang", une chanson sur l'amour qui tourne mal.
"Blummen" chanté en luxembourgeois sur une musique plutôt mélancolique sur fond de slide guitar précèdera " The Richard Thompson Song" que Claudine interprète seule à la guitare,
accompagnée par sa choriste Sandra. Superbe.
"Maintenant une chanson pour ceux qui n'aiment pas l'avion, on est deux dans le groupe, il y a des gens qui ont peur de l'avion dans la salle ?" Tu ne crois pas si bien dire, Claudine... !
Chouette mélodie un peu jazzy, et joli solo de piano qui soulève l'enthousiasme du public.
"Là je vais vous faire une chanson violente" sourit Claudine, et c'est "La violence".
Le public tape des mains. Le band enchaîne ensuite sur une chanson "country triste", comme la qualifie son auteur, qui parle d'une vache qui meurt..."The Rifle ".
Et puis arrive" Je n'aime pas les Robes ", son titre le plus populaire, au rythme ragtime, accueilli chaleureusement par la foule conquise. Claudine terminera son opération charme sur le public
par une chanson d'adieu : "The Trains".
Et les Luna Boots quittent la scène sous les acclamations du public.
Comme le dit si bien sa bio, Claudine Muno et les Luna Boots vous emmènent dans un univers qui se révèle être une véritable boîte à malice truffée de clins d'oeil espiègles mais toujours
ponctuée d'une douce fragilité.
On est sous le charme, il n'y a plus qu'à réécouter son dernier album pour prolonger le plaisir...