Le Président des Etats-Unis Barack Obama va vivre des élections de « mid-term » plutôt délicates. L’été n’est pas encore achevé, notre bronzage est encore rutilant, et les commentateurs s’emballent déjà, ils condamnent l’avenir de l’homme politique le plus puissant de la planète et sans doute le plus populaire depuis bien longtemps.
Alors que se passe-t-il ?
Obama vit ce que vivent tous les chefs d’Etats des pays démocratiques : ils construisent leur élection sur le changement (suivez mon regard du côté de l’Elysée), mais le vote passé, l’état de grâce fini, ils ne parviennent pas à se maintenir à flot du fait de l’impatience des temps, l’impatience de citoyens égoïstes et sans vision qui votent le dimanche et guillotinent le lundi.
Fixés sur les sondages d’opinion, meurtris par les ragots médiatiques, violentés par des oppositions opportunistes, les dirigeants politiques n’ont pas d’autres choix que de gérer au jour le jour (donc mal) les économies les plus riches du monde. Résultats, les pays développés sont au bord de la faillite du fait de l’expansion de la médiocratie. Endettées jusqu’au cou et même au-delà, les démocraties sont en très mauvaise posture et n’ont plus aucune marge de manœuvre pour distribuer des prébendes et des droits acquis à leurs citoyens inconstants davantage obsédés par leur pouvoir d’achat que leur pouvoir de pensée. Des citoyens qui demain n’hésiteront pas à se tourner vers des radicaux et des fascistes pour qu’on leur serve la soupe. Aux Etats-Unis, les républicains ont déjà la louche en main.
Photo : D.R.