Voici l'article le plus difficile à écrire de l'histoire de ce blog puisque samedi dernier, nous avons soigneusement fait nos valises. En plus des vêtements, nous avons emporté tous nos diplômes, livret de famille, documents d'achat de la maison et autres papiers irremplaçables, au cas où... Toutes les choses les plus importantes de notre vie devaient donc tenir dans les bagages : Mission accomplie ou presque puisque mon chéquier est parti dans le déménagement...
Nous avons ensuite fait le ménage puis rendu les clés de la maison de Mount Laurel. On ne réalise pas encore vraiment, même si le retour devient plus que concret. Direction Philly ensuite pour dire au revoir à "notre" ville.
Sur les marches de Rocky, dernière photo devant Philly. Et avec le sourire, s'il vous plaît !
Ensuite petit repas à Johnny Rockets sur South Street :
La danse des employées de Johnny Rockets
South Street
Après ces dernières aventures, nous avons pris le chemin de l'aéroport. Tout doucement, jusqu'à la porte A25 :
Cette fois-ci, pas de tempête de neige, de tornade ou de copilote bloqué aux toilettes. Ce vol partira bien à l'heure...
Nous embarquons facilement et sans surcharge avec nos nombreux sacs grâce à mon nouveau statut de membre silver preferred US Airways. Ensuite, l'avion décolle et la réalité du départ nous frappe de plein fouet.
On ne voulait pas y penser ni en prendre vraiment conscience mais il n'y a plus le choix : Toutes les images et différents souvenirs ressurgissent d'un coup et voir Philly puis le New Jersey s'éloigner s'avère être très douloureux... Les yeux s'embuent sans que l'on ne puisse rien y faire. C'est la vie...
Arrivée sur les côtes Anglaises au petit matin
Le vol se passe sans encombre et se termine par un joli lever de soleil sur les côtes Anglaises. En revanche, les côtes Françaises annoncent la couleur : Gris. Le ciel est bien couvert et c'est la pluie qui nous accueille à Paris.
Le vrai choc intervient cependant à Besançon où ce sont des sacs d'eau et une température de 15°C qui nous souhaitent la bienvenue. Partis de Philly à 32 °C en short et t-shirt, on ne pensait pas vraiment arriver en plein hiver le 15 Août en Franche Comté... On réalise alors que les parapluies sont eux aussi partis dans le déménagement. Tant pis...
Mes parents et mes frères sont là pour nous accueillir et lorsque la pluie se calme, nous nous promenons en famille autour de Besançon.
Justificatif de domicile et téléphone portable, éléments essentiels de survie
Depuis dimanche, nous avons bien progressé sur le prêt immobilier puisque les offres finales des banques devraient nous parvenir en fin de semaine. Mes efforts de harcèlement pour emménager mi-Septembre semblent porter leurs fruits, d'autant plus que notre container devrait arriver au port du Havre le 10 Septembre.
En revanche, nous avons appris à nos dépends qu'en France, il est impossible de rien faire sans justificatif de domicile ni téléphone portable. Le problème, c'est que pour obtenir un portable, il faut un justificatif de domicile ! Ainsi Adeline se fait quasiment refouler des agences d'intérim car elle n'a ni l'un ni l'autre.
Pour ma part, ayant oublié mon chéquier dans le déménagement, je dois effectuer certaines transactions par virement bancaire. Et bien, vous ne me croirez pas mais même pour faire un virement bancaire il faut un téléphone portable de nos jours ! Il faut en effet recevoir un code de sécurité par SMS... Les difficultés sont souvent là où on ne les attend pas. Heureusement qu'en réfléchissant un peu on finit toujours par trouver des alternatives.
Conclusion
Et bien voilà, nous sommes de retour. Tout n'aura pas été facile mais nous n'avons vraiment pas à nous plaindre car dans l'ensemble le plan sans déroule sans véritable accroc. Vous vous demandez donc maintenant si nous sommes heureux d'être rentrés, puisque c'est ce que tout le monde nous demande.
Ma réponse bateau est : Je dirais que oui puisque c'est notre choix. En fait, avec le décalage horaire, la fatigue et le fait de devoir courir à droite et à gauche pour finaliser les dossiers en cours (portable, prêt, reprise du foot, etc.), on n'a pas vraiment le temps d'apprécier quoi que ce soit. Surtout si on ajoute à cela le fait qu'il aura fallu 48 heures avant de voir le soleil pour la première fois. Oh, je vous rassure, la pluie a repris depuis.
Et puis il faut aussi reprendre l'habitude de vivre en France. Finis le soleil, les sourires, les compliments, la bonne humeur permanente et les magasins qui ne ferment jamais. Place aux chambrages, aux tacles glissés au niveau du genou et au stress de courir partout avant que tout ne ferme à 19h. C'est pas facile d'être différent, parole d'arbitre. En deux ans et demi, on en oublie des choses.
Heureusement, il y a le sens de l'humour Français qui est bien plaisant à retrouver. Et la famille, les copains et les collègues. Reste à récupérer la forme en digérant le décalage horaire et tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes. Again:
Don't worry, be happy !