Comme des Fleurs, ayant ouï parler de Rosées (Emily Dickinson)

Par Arbrealettres


Comme des Fleurs, ayant ouï parler de Rosées,
Sans penser que cette humide couronne
Attendait leur — humble Front —

Ou des Abeilles – prenant le nom de l’Été
Pour la rumeur d’un Délire
Dont nul Été — ne Les pourrait — emplir —

Ou d’Arctiques Créatures, troublées —
Par l’Accent Tropical — qu’à la Forêt
Apporte l’Oiseau Voyageur —

Ou le vif signal du Vent à l’Oreille —
Rendant banal, et austère,
Ce qui, connu, comblait hier —

Le Ciel – à l’improviste advient
Aux Vies qui croyaient l’Adoration
Un trop présomptueux Psaume -

***

Like Flowers, that heard the news of Dews,
But never deemed the dripping prize
Awaited their — low Brows —

Or Bees — that thought the Summer’s name
Some rumor of Delirium,
No Summer — could — for Them —

Or Arctic Creatures, dimly stirred -
By Tropic Hint — some Travelled Bird
Imported to the Wood —

Or Wind’s bright signal to the Ear
Making that homely, and severe,
Contented known, before —

The Heaven — unexpected come,
To Lives that thought the Worshipping
A too presumptuous Psalm —

(Emily Dickinson)

Illustration: William Blake