Via Teleread, je découvre un article de First Monday d’avril dernier signé du sociologue et professeur en communication norvégien, Terje Hillesund (Twitter), sur le rapport de la matérialité à la lecture. Via des interviews qualitatives menées auprès de quelques étudiants et professeurs d’université, l’étude confirme (voir les articles de Ziming Liu Reading behavior in the digital environment) que les chercheurs utilisent la lecture à l’ordinateur pour naviguer et écrémer, en ayant une lecture fragmentée et discontinue, alors que la lecture concentrée est faite sur le papier, notamment pour les lectures longues. Mais, alors que la lecture de romans est souvent continue, du début à la fin, la lecture réflexive (pour l’étude), elle, est souvent discontinue, quel que soit son support. Les scientifiques ont tendance à lire un article ou un livre scientifique par partie, dans le désordre, utilisant leurs doigts et leurs mains pour naviguer, soulignant et annotant, la lecture étant en relation avec leur propre écriture. “Sans sous-estimer les aspects cognitifs de la lecture, telles que le décodage et la compréhension, l’étude met l’accent sur la relation entre la lecture et de matérialité. Une base beaucoup plus ignorée de la lecture est la manipulation physique de lecture, et cette étude indique que des moyens de lecture sont en partie conditionnés par les technologies de texte.”
via lafeuille.blog.lemonde.fr
Un article passionnant et fouillé sur les différences entre lecture numérique et lecture traditionnel… Essentiel pour alimenter une réflexion sur la manière d'écrire pour une lecture sur un support numérique…