Trois conférences au total ont été organisées dans des milieux scientifiques de la capitale congolaise. La première conférence s’est déroulée dans la salle des promotions Mgr Luc Gillon de l’Université de Kinshasa, en présence des membres du personnel académiques et scientifique, ainsi que des étudiants de plusieurs facultés. La deuxième a été organisée à l’Université Protestante au Congo et enfin, la bibliothèque du centre Wallonie Bruxelles a servi des cadres à ces Docteurs en criminologie pour présenter leurs travaux de recherche. Sous la conduite du Professeur Kienge-Kienge Intudi, quatre travaux de recherche ont été présentés au public. Le premier s’est intitulé « la co-production de la sécurité à l’épreuve de l’observation. Police publique et privées dans les usines Gécamines de Shituru à Likasi au Katanga » par Ngoie Mwenze Honoré, licencié en lettres et Docteur en criminologie.
Dans son étude, Ngoie Mwenze a pu détecter plusieurs menaçants qui vulnérabilisent la sécurité des usines de Shituru de la Gécamines. Dans sa conclusion, l’auteur de la dite recherche affirme que la Gécamine souffre de l’insécurité de sa sécurité. Les exploitants miniers artisanaux n’ont des places pour opérer, d’où ils sont obligés d’exploiter près de la Gécamine. Le deuxième travail était de Tshinyama Kadima, licencié en psychologie et Docteur en criminologie. Il s’est appesanti sur « L’observation ethnographique d’un commissariat à Lubumbashi. Une compréhension des pratiques policière en contexte congolais ». Dans sa recherche, il démontre que la police est à la fois, une institution qui assure l’ordre établit par le gouvernement, et aussi sociologiquement, se présente comme une organisation autonome et une profession. Son étude s’est déroulée dans un commissariat de police au Katanga pour comprendre la logique des policiers. Pour lui, les commissariats de police congolaise sont tout d’abord, une grande première instance de justice par excellence, mais les OPJ transfert au parquet que des affaires qui choquent et qui demandent un résultat. Ensuite, il a affirmé que les policiers congolais s’approvisionnent comme tout autre fonctionnaire, parce ils considèrent leurs bureaux comme étant un champ où ils doivent trouver quelque chose pour amener à la maison.
La troisième intervention a été celle de Lupitshi wa-Numbi , licencié en sociologie et Docteur en Criminologie qui s’est basé sur « les trajectoires de sortie de la rue des jeunes à Lubumbashi ». Pour ce Docteur, la sortie de la rue des enfants de Lubumbashi est un phénomène fluide multidimensionnel. Cette sortie dépend aussi des ressources que détiennent ces jeunes. Cette sortie dans la rue crée aussi un changement identitaire, langagière, référence sociale et changement du réseau relationnel. Et le dernier travail de recherche en criminologie a été présenté par Bady Kabuya, qui s’est concentré sur « une approche criminologique pour un autre regard sur le travail d’un magistrat du parquet à Lubumbashi ». Dans son travail, il a déploré le fait que plusieurs discours illégalistes caractérisent le métier des juristes. Il a affirmé que le droit n’est pas seulement les textes, mais une vision du monde. Et aussi, le droit est intimement lié à l’organisation de la société. Et d’ajouter que, lorsqu’on transfert le droit d’une société vers une autre, c’est ce qu’on appelle l’Acculturation. Ces conférences ont été une opportunité pour le chargé de la coordination de cette mission de vulgarisation et de prospection de l’école de criminologie de l’Unilu à Kinshasa, le Professeur Raoul Kienge-Kienge Intudi, de lancer un appel au concours pour les candidats ressortissants des provinces de Bandundu, du Bas Congo et de la ville de Kinshasa, détenteur bien entendu d’un titre de licence dans une discipline quelconque.
Onassis Mutombo