La lutte contre le réchauffement climatique semble compromise après l'échec des négociations de Bonn de la semaine dernière destinées à préparer le prochain sommet de Cancun qui se déroulera du 29 novembre au 10 décembre.Pire, la tendance générale serait même celle de l'oubli des quelques
petites intentions de contenir le réchauffement mondial à 2 degrés
d'ici à la fin du siècle manifestées en décembre 2009 lors du
sommet de Copenhague.
Ces décisions imposaient aux pays développés des objectifs chiffrés
de réduction des GES pour fin 2012 avec 1990 comme année de
référence.
A Bonn, on a retrouvé les mêmes crispations qu'à Copenhague : la
colère des pays en developpement et la défiance entre la Chine et
l'Occident.
Le texte des négociations d'une quarantaine de pages dépasse
maintenant la centaine.
Aucun pays ne veut s'engager dans une démarche vertueuse tant qu'un
accord global (incluant bien entendu les états-unis dont plus personne
ne croit que l'administration Obama pourra respecter les engagements de
reduction de 17% en 2020 par rapport à 2005 et la Chine) ne sera pas
ratifier.
Pourtant, rien empêcherait d'avancer sur les engagements financiers
destinés à l'adaptation au climatique des pays en voie de
developpement. Rien n'empêcherait non plus d'avancer sur la
déforestation.
À l'aune des derniers événements tout indique que la sommet de
Cancùn risque le même sort que celui de Copenhague et les regards se
portent déjà vers Johannesburg fin 2011.
A force de repousser toujours a demain les décisions, la déclaration
de Johannesburg 2002 de Jacques Chirac la terre brûle et nous
regardions ailleurs risque de se transformer en prophétie !