Ce soir sur France 3, un nouvel opus du jeu Mission Millenium. Ce jeu fait opposer des équipes de trois candidats qui doivent souvent courir pour arriver à chaque fois les premiers à l'objectif : retrouver Jamy l'animateur à un point précis. On voit tout de suite que les participants ne font pas sembler d'être essoufflés. Les épreuves ne les épargnent pas au niveau effort physique. C'est comme pour Koh-Lanta ou Pékin Express. Des jeux télé qui demandent beaucoup d'efforts pour remporter le but ultime en fin de saison : une forte somme. Ca court, ça saute, ça monte, ça descend, ça nage même.
Mais quand vous regardez ces moments intenses, il n'y a rien qui vous saute aux yeux ? Quand un candidat court comme un dératé par exemple, comment est l'image ? La plupart du temps, l'image de votre écran bouge et pourtant elle est très bien réglée. Là où je veux en venir, c'est que si l'image bouge autant c'est parce qu'il y a un homme ou une femme qui porte une caméra sur son épaule, les bras pliés pour bien la tenir. Une caméra qui vaut plusieurs centaines de milliers d'euros.
Je veux rendre ici une sorte d'hommage à ces travailleurs de l'ombre, qu'on ne voit jamais, et pour cause, nous sommes assis sur leur épaule ! Finalement, ça revient à ça. Quand vous portez cet appareil pendant des heures et des heures, au bout d'un moment, vous pourriez avoir l'impression de porter un éléphant.
Pensez la prochaine fois à ces personnes qui méritent notre respect, surtout quand ils suivent les candidats au sommet d'une colline en courant, à monter et descendre des centaines de marches d'escaliers, à courir dans tous les sens au milieu de nulle part ou de la circulation. On est là devant notre télévision à admirer peut-être les efforts des candidats d'un jeu télé éprouvant mais il ne faut pas oublier que derrière chaque candidat ou équipe, il y a deux, trois ou quatre personnes (cadreurs, preneurs de son et autres perchistes) qui les suivent sans rechigner, sans se plaindre, à accomplir leur travail.
Mesdames et messieurs de l'audiovisuel, je vous tire donc mon chapeau et admire votre endurance et votre force. Vous êtes les dignes successeurs du dieu grec Atlas, qui portait les cieux sur ses épaules.