Posté par babelouest le 18 août 2010
Au nom du non-comité du salut Public, devant les turpitudes du Pouvoir, devant le mépris en lequel il tient l'expression de la volonté du Peuple par les urnes, devant les options catastrophiques pour l'égalité entre tous devant la loi, l'éducation, le travail, la santé, pour la liberté, et toutes les libertés qui en découlent, d'expression, de réunion, de pensée même, devant sa volonté de détruire toute solidarité au niveau des retraites ou de la Sécurité Sociale, devant les choix ignobles de politique étrangère qui l'ont caractérisé, le peuple n'a plus pour solution que de faire entendre sa voix dans la rue.
Les centrales syndicales n'étant que des moyens de canaliser le peuple au bénéfice du Pouvoir, il sera nécessaire de se mobiliser spontanément, et de coordonner nationalement les actions hors tout cadre officiel.
Le Pouvoir tente de préparer dès à présent l'opinion publique, par des manipulations au niveau des sondages, et de tous les médias, afin de gagner à nouveau les élections de 2012. Il va falloir le contrer, en allant imposer la volonté du Peuple dans la rue avant cette échéance-là. Le plus tôt sera le mieux, tant il va se préparer et s'arc-bouter de plus en plus en vue de l'échéance.
Partout, dès à présent, les citoyens sont invités à se concerter, afin de prendre en main leur destin. Les cafés de discussion seront un moyen parmi d'autres susceptibles d'initier le mouvement. Les blogs pourront utilement apporter un élément de coordination de ces initiatives locales, le plus nombreuses possibles. Le peuple souverain doit, veut, reprendre la main sur son destin : c'est vital pour nous tous, c'est vital pour les pays qui, jusqu'à une période proche, ont pris exemple sur notre détermination et nos idées.
Aux armes, citoyens ! Vos armes ne sont provisoirement plus vos bulletins de vote, tant les scrutins sont biaisés par les partis politiques, de gauche comme de droite. La parole et les actes seront les moyens de reconquérir ce droit et cette prérogative.
Dès à présent, tout le monde est pressenti pour donner ses idées, en vue d'une autre donne politique qui obligera à faire des choix très différents de ceux qu'on nous a imposés. Il sera nécessaire, avant toutes autres choses, de rompre avec l'union européenne, outil destiné à courber l'humain sous le joug de la finance et des multinationales aux produits délétères et souvent obligatoires, aux dépens des productions naturelles. Il sera nécessaire de rompre également avec cet OTAN qui n'est qu'une façon pour le pouvoir de Washington d'imposer ses choix en politique étrangère. Pour le reste, des options sont ouvertes, en gardant à l'esprit qu'il faut se démarquer des diktats planétaires. C'est ainsi que les peuples, et non leurs gouvernants, pourront dialoguer et s'entraider.
Citoyennes, citoyens, votre avenir à tous est entre vos mains. Vous contentez-vous de cette situation actuelle, où tous les emplois deviennent précaires, où le droit du travail comme celui de la santé, comme celui des présumés justiciables, sont laminés par une volonté sécuritaire, à la fois brutale et inefficace ? Vous contentez-vous de voir vos idées et vos aspirations contrôlées, biaisées, par une télévision aux ordres, des radios émanations des officines gouvernementales, des journaux serviles au point que certains surnomment l'un d'entre eux la Pravda ? Ou voulez-vous que les fruits de vos efforts soient partagés par tous, au lieu que quelques-uns, qui n'ont même pas de labeur à fournir, s'en accaparent une part déjà conséquente, et de plus en plus importante ?
Il va falloir choisir, de survivre plus ou moins bien dans un monde hostile et de plus en plus individualiste, ou de se relever pour jeter à la face du Pouvoir les valeurs que nos ancêtres ont contribué ensemble à bâtir. Couché, ou debout, voilà où est notre avenir à tous.
Afin de marquer cette volonté de bouter hors de chez nous cette dictature qui s'est instaurée depuis bientôt dix ans, vous trouverez un projet d'affiche, inspirée de celle qui proclama la mobilisation générale, le 2 septembre 1939.