Morceau de bravoure dans Le Figaro de mercredi. Évoquant la nécessité pour l’État français de réduire son déficit budgétaire afin de conserver sa note souveraine AAA, le quotidien affirme que cette réduction ne pourra pas passer que par une réduction des dépenses publiques (pourquoi ? mystère) :
Les contribuables vont être sollicités. Pas question pour autant d’augmenter massivement les impôts, justement pour préserver la croissance. Le gouvernement a décidé que l’effort passerait par une réduction des niches fiscales et sociales, une manière de cibler les hausses de prélèvement. Montant des coupes à réaliser: 8,5 à 10 milliards d’euros d’ici 2012.
Donc, si l’on suit Le Figaro, augmenter les impôts de 8,5 à 10 milliards d’euros, ce n’est pas massif. Ne boudons pas notre, plaisir, toutefois : c’est la première fois que ce journal reconnaît que le rabotage des niches fiscales constitue une augmentation des impôts, et non une économie budgétaire.