Une interview exclusive de Monsieur J. Meneur de jeu pervers

Publié le 18 août 2010 par Scriiipt

Les interviews sont à la mode en ce moment, à la rédaction nous sommes tombés sur un meneur de jeu qui a tenu à garder l’anonymat, et on le comprend. Nous l’appellerons Monsieur J (MJ, ça tombe bien).

Il nous a livré quelques-uns de ses conseils de maîtrise. Nous tenons à dire que ses propos n’engagent que lui, et ne reflète pas les opinions de la rédaction du site www.scriiipt.com.

Redaction de  Scriiipt : Monsieur J., vous dite être un meneur de jeu fier d’être pervers ? Expliquez-vous !

Monsieur J. : C’est simple. Au tout début de ma carrière rôlistique, quand j’ai découvert le jeu de rôle et que j’ai commencé à pratiquer en tant que Meneur de Jeu… j’ai adoré « Dallas », au début.

Puis « Santa Barbara », puis « Haine et Passion » , et maintenant je suis un inconditionnel du must : « Les Feux de l’Amour »…

Mais je n’oublie pas de m’enregistrer « Plus belle la vie » aussi, j’ai beaucoup regardé « Sous le soleil »… ça vous va comme explication ?

RdV : Alors là, c’est grave, vous êtes pourtant quelqu’un de bien. Sympa et tout ?

MJ : Pauvres niais, le soap opera américain, c’est ça la vraie base pour construire un scénario, une intrigue, pour des parties de jeu de rôle… D’un côté, on a une structure simpliste : les bons à qui il arrive des malheurs, et les méchants qui font du mal aux gentils. Le reste c’est de la fioriture, et pourtant, il y a une autre constante, c’est les histoires de cul…

RdV : Vous voulez dire les intrigues sentimentales ?

MJ : Oui… J’ai remarqué qu’il n’y avait rient de mieux pour mettre la pagaille… Plus sérieusement, avec de l’expérience dans l’écriture des scénar pour les jeux de rôle, j’ai observé qu’au cours des parties on pouvait assez facilement manipuler les joueurs avec quelques trucs simples.

RdV : Vous avez sauté du coq à l’âne, on était sur les histoires de c…. Enfin, les intrigues sentimentales je veux dire…

MJ : Justement, c’est le sujet. Le joueur de base, jeune, de sexe mâle et hétérosexuel… c’est pas moi qui le dit, c’est statistique…

Donc, comme tout jeune normalement constitué, réfléchit d’abord avec son appareil génital. D’habitude dans les parties de jeu de rôle, c’est surtout place à l’aventure, à l’enquête, au suspens, etc…

Mais il y a aussi des rencontres, des personnages non joueur hauts en couleur comme on dit, les figurants sans importance, les seconds rôles, les faire-valoir. Et moi, paf ! C’est systématique, je met un personnage féminin, avec un nom pas trop idiot, je montre une photo d’une actrice mignonne en place de description, et c’est gagné. Tous les mecs tombent dans le panneau. Même si c’est interprété moyennement, même s’il se méfient toujours, c’est une grande loi que j’ai découvert : « les mecs se font toujours avoir par une nana bien roulée ! »

Lors de l'interview MJ nous a confié que les photos d'actrices ou mannequins japonais ça fonctionnait aussi très bien. Le coté un peu Otaku de certains joueurs peut-être ?

RdV : En clair, le coup de la belle princesse à sauver ça marche toujours ?

MJ : Ben oui, il faut comprendre, le rôliste c’est un frustré à lunette, qui n’a pas toujours de chance avec les filles dans la vie courante. Alors, en imagination, il est beau, fort, intelligent et courageux, et puis, c’est le héros de l’histoire, donc…

RdV : Mais les joueuses ?

MJ : J’avoue qu’elles sont plus difficiles à manipuler se ce point là. Il faut connaitre les goûts de la fille et jouer dessus. En général, les joueuses sont méfiantes vis à vis des beaux mecs bien intentionnés.