es derniers exemples cités dans les médias font apparaitre un dysfonctionnement de catégorisation qui tend, avec la politique actuelle, à se banaliser. Sait on encore faire la différence entre information et communication ?
En effet, on peut schématiser que la communication reste une manière de transmettre, qui se formalise d’avantage sur sa méthode de divulgation et sur l’écho qu’elle va produire auprès de divers instances médiatiques ou pas. Quant à une information, elle réside à être un élément de compréhension de notre environnement immédiat et qui dans le cas des médias se doit d’être traitée journalistiquement. Bien évidemment, dans la vie de tous les jours l’information ne va pas sans être communiquée sans quoi elle n’aurait jamais les mêmes échos qu’actuellement.
Mais à cela, les journalistes se laissent bien trop souvent appâtés par un facteur de facilité (qui peut venir de logiques économiques etc.) qui veut qu’ils se laissent tenter à mettre en Une, du factuel, du privée etc. Et là, réside un problème assez grave puisqu’à ce petit jeu de la communication mise en avant, ils délaissent leurs fonctions d’origine. Car intéresser la masse à du ponctuel au détriment du global, c’est l’enfermer dans sa condition actuelle, la museler dans la compréhension légitime du monde !
Cela peut paraitre “grand discours” de ma part, mais c’est ce dans quoi nous nous trouvons quelques fois. L’apologie de la communication dans les organes de presse a ceci de désagréable dans le sens où elle peut réussir à donner une consistance à quelque chose qui n’en a pas. Et lorsque je parle de consistance, j’y vois d’avantage le fantasme de l’intérêt général qui doit légitimement primer dans le domaine de l’information.
Un seul exemple : la publicité est l’essence même de la communication, puisque comment font ils depuis plus de trente ans pour toujours trouver à redire sur une lessive qui lave blanc ou une crème qui fait rajeunir la peau sans puiser à déraison dans les fantasmes de notre société. Il n’y a aucune information, c’est seulement de l’évocation. Et bien voilà en quoi les journalistes feraient bien de faire d’avantage attention dans leur métier au combien compliqué mais au combien nécessaire !