Etat chronique de poésie 972

Publié le 18 août 2010 par Xavierlaine081

972

Lorsque les cris ne peuvent être étouffés

Qui nous viennent des zones aux sinistres mémoires

Ou de pays meurtris sous les coups de leurs bourreaux

Que nous reste-t-il à vivre ?

*

Oreilles ouvertes sur la beauté des hymnes de Sybille,

Un fond guerrier crache son venin entre les lignes.

Fuir serait l’ultime parodie d’humanité.

Lorsque tout entre en déliquescence ardente.

*

Nulles nuées désormais pour atténuer l’ardeur solaire.

Il nous faudra vivre et brûler,

Et marcher, secs, en quête d’autre monde.

*

Entendez pourtant :

.

La voix monte 

Verticale entre les bras du temps 

Laisse errer les songes 

Entre deux prédictions divines 

Au grand jour de la justice 

Larmes écoulées 

Aux plaies viendront déposer 

Baumes et cicatrices

Ce qui est de beauté partagée 

Ne se dit 

Ce qui est 

Bonheur éphémère

*

Lors nous reprenons la route

Errant en infinis cortèges

Point d’autre horizon

Que d’accepter l’exil

*

Etrangers à nous-mêmes nous ne savons rien voir

Du doigt accusateur que l’histoire nous tend

*

Comme des papillons de nuit, dans la lumière de l'espérance, 

Nos gestes solidaires, parfois se heurtent aux murs des besoins. 

Immenses, ils déploient leurs ailes, couvrant nos humaines indifférences. 

Nous restons muets, 

Incapables de faire face aux multitudes accablées.

Ici, on tue sous les voiles pudiques d'états totalitaires. 

Plus loin, on pose couvercle sur la longue plainte des réfugiés. 

Le temps et la terre, comme nous, vaquent en tous sens.

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Manosque, 7 juillet 2010

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