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Joies et déceptions de vacances #2 : Black★Rock Shooter

Par Nemotaku
Joies et déceptions de vacances #2 : Black★Rock Shooter

Joies et déceptions de vacances #2 : Black★Rock Shooter Joies et déceptions de vacances #2 : Black★Rock Shooter

La sortie de l'OAV Black★Rock Shooter a été un des gros buzz otak de cet été. Les illustrations et autres teasers pleuvaient à foison et, comble de la cerise sur le ramdam, certains en arrosaient même leurs avatars Twitter d'un feu follet bleu à l'œil. Autant dans ce dernier cas le résultat était plus souvent bizarre qu'autre chose, autant la plupart des artworks que j'ai vu tourner sur le net m'ont fait vraiment envie. Pour le reste, j'avoue m'être lancé dans cet OAV sans connaissance aucune de l'univers BRS avec la ferme intention de découvrir le pourquoi du comment que beaucoup de gens ont l'air de trouver ça trop génial. Pour plus de précautions, j'avais pris avec moi un cobaye non otaku.

Après visionnage, j'avais personnellement l'impression d'avoir quand même un peu perdu mon temps. Quand au non otaku, il avait le silence éloquent du type qui s'est un peu fait chier malgré tout. Comment en est on arrivé là ? Simple, Dr Watson, par la vexation. Reprenons notre affaire depuis le début. Le scénario de cet OAV est divisé entre 2 histoires aux univers différents : la première, majoritaire en temps, est celle de l'amitié entre 2 nouvelles collégiennes tandis que la seconde est celle des combats du personnage Black Rock Shooter dans son univers. On pige assez vite que les 2 univers sont liés car les personnages du second sont des copies des 2 héroïnes du premier. D'autant que l'OAV ne se gêne pas d'en mettre une bonne couche sur l'antagonisme bleu/vert de ses dernières au cas où vous ayez préalablement débranché votre cerveau.

Premier problème, si l'existence d'un lien entre les 2 univers est évident, à aucun moment la fusion entre les 2 n'arrive réellement et les transitions entre les différentes séquences des histoires font vraiment plus montage façon découpage à la hache que liens véritablement travaillés. L'alternance entre les deux devient donc vite énervante non seulement à cause de la fréquence élevée des coupures (certains passages durent moins de 15 secondes en mode combat) mais surtout du trop grand décalage qualitatif entre les univers.

Why so peu de ça ?
Nos 2 amies essayant de pomper la recette de K-On !!

Car c'est là où se situe le deuxième problème,. Si l'univers de BRS est un vrai bonheur visuel tant pour les décors psychédéliques que l'intensité des combats, l'histoire des collégiennes est d'un intérêt beaucoup plus limité. Soyons juste, elle évite tout de même de tomber dans le niais intégral mais on dira globalement que ça ne pisse quand même pas bien loin tant il ne se passe pas grand-chose d'excitant dans leurs vies plutôt banales. Kamichu, je te vois. Même le « gros » rebondissement de cette partie de l'histoire est amené avec une lenteur qui donne à penser que les scénaristes n'ont vraiment pas grand-chose à dire. C'est d'autant plus frustrant que les combats de l'autre côté roxxent du poney comme rarement avec 2 adversaires qui se méprisent et qui se tatanent bien et un univers graphique qui donne foutrement envie d'en voir plus. Bref le décalage de rythme et d'inventivité tue sérieusement ce qui représente pourtant la plus grosse partie de cette OAV.

Ce qui m'amène au troisième et dernier gros problème de Black★Rock Shooter : une impression d'un gâchis immense. Le plus flagrant symbole de tout ça étant que lorsque la véritable histoire semble enfin démarrée, on est déjà la fin de l'OAV qui vous laisse en plan là comme 2 ronds de flan devant son générique. Énorme cri de désespoir façon « Elle est où la suite bordel ? ». Certes le format 50 minutes n'est pas ce qu'il y a de plus pratique pour développer une histoire mais tout de même. La grosse quantité de temps perdu à détailler la vie barbante des 2 collégiennes apparaît alors comme un choix au mieux discutable au pire désastreux en terme d'utilisation du temps.

Au final, cet OAV est loin d'être un scandale ou une catastrophe ambulante mais il ne méritait certainement pas tant d'attention et la frustration qu'il génère, surtout face à tant de potentiel, fait qu'il ne vaut clairement pas la peine d'être regardé aujourd'hui, en tout cas pas tant que l'ensemble ne sera pas développé. Une vraie déception donc.


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