Rétro: Pokémon rouge et bleu

Publié le 17 août 2010 par Poisseman @Poisseman

Le premier, l'original, le précurseur... et aussi le seul de la série auquel j'ai jamais joué. Nous sommes en 1999, et un jeu totalement atypique débarque chez nous, trois ans après sa sortie japonaise, et c'est sur Game Boy que ça se passe. Dans la forme, Pokémon est un RPG on ne peut plus classique avec un monde à explorer qui se dévoile au fur et à mesure de la progression, des villages et des grottes à visiter, des ennemis apparaissant aléatoirement, des combats au tour par tour et des boss de fin de niveaux assez coriaces. Le levelling fait bien sûr partie du système de jeu, mais ce n'est pas le héros qui évolue, et là est la grande innovation du jeu.

Le studio Game Freak a décidé de ne pas faire combattre le personnage que l'on dirige, mais plutôt les créatures qui l'accompagnent. On commence avec l'une d'entre elles, puis lors des combats nous est donnée la possibilité de capturer nos adversaires afin de les inclure à notre équipe dans le but de rendre celle-ci plus performante et diversifiée: c'est le début d'une collection de monstres (au nombre de 151) derrière un slogan annonciateur "attrapez-les tous!" Le jeu est décliné en deux versions (bleu et rouge en occident, vert et rouge au japon) qui contiennent chacune des pokémons exclusifs. Pour avoir en poche les 151, il faut donc pratiquer des échanges avec des potes ayant la version opposée en utilisant le câble Game Boy. A noter qu'une troisième version, la jaune, arriva un peu plus tard en permettant au joueur de commencer sa partie avec un certain Pikachu.

Le scénario du jeu se suit avec plaisir, et vous invite à parcourir le monde pour devenir le meilleur dresseur de pokémons en vous conviant à différents tournois, tout en affrontant la terrible Team Rocket qui sème le trouble là où elle passe. C'est le professeur Chen qui, en début d'aventure, lance votre voyage. Bien variée, la carte nous emmène tantôt dans la forêt, tantôt à la mer, la montagne ou encore le désert, et l'aventure est semée d'événements prompts à rompre la monotonie - par exemple l'expédition au parc Safari ou l'obtention du vélo. L'humour est fortement présent via les dialogues ou plus simplement les noms et attaques de nos petites bébêtes. Le chalenge, lui, est bien corsé pour celui qui joue seul sans échanges avec des amis car les pokémons échangés sont alors plus forts que ceux qui évoluent naturellement; j'en sais quelque chose car personne dans mon entourage ne s'y intéressait (et j'ai bien lutté pour le terminer) alors que des gamins assidus aux échanges le finissait les doigts dans le nez.

Bien avant que la folie marketing n'envahissent les magasins et publicités télévisée, j'ai connu ce jeu à sa sortie lorsque le phénomène n'était pas encore aussi survolté qu'il ne l'a été quelques mois plus tard. Totalement dérouté par le genre lors de ma première partie (c'est en fait mon premier RPG), je n'avais pas compris le système d'éléments opposés - eau bat feu, etc - et fini par abandonner. Ma seconde me permit d'aller bien plus loin mais toujours pas jusqu'au générique de fin, et c'est lors de ma troisième (oui, j'ai persévéré) que j'ai battu le dresseur de dragons qui me bloquait alors avant d'attaquer la dernière ligne droite et de conclure ma partie. A ce moment là, j'étais relativement fier de l'avoir achevé, mais paradoxalement n'ai plus jamais été attiré par la saga. Aux côtés de Zelda et Mystic Quest, Pokémon est pour moi la troisième merveille de cette bonne vieille Game Boy monochrome!
Voici pouvez écoutez les musiques du jeu ici