Je suis tombé hier matin à la radio sur le Talk Show de Jean-Jacques Bourdin sur RMC (oui, je sais c'est un poil populo, je devrais écouter une émission intellectuelle de France Culture). On débattait gravement de la pitrerie du jour d'un député (une journée sans pignouferie servie par le gouvernement ou ses soutiens serait anormale). Là, le sujet était la distribution de la prime de rentrée scolaire sous forme de bons d'achats, énormité rejetée par Nadine Morano lors de son éclair de lucidité annuel.
Peu importe le sujet, dans une semaine tout sera oublié, un autre scandale aura pris le relai (Au choix, rayer la mention inutile): Nicolas casse la gueule à Woody Allen qui n'a pas été sympa avec Carlita, la France perd son AAA et plonge dans l'Apocalypse, Eric Woerth s'avère avoir piqué les bonbons du petit Kevin). Non, l'essentiel n'est pas là. Ce que j'ai trouvé incroyable, c'est cette volonté des auditeurs de proposer leur réforme, leur solution. Chacun y allait de son argumentaire et défendait avec ferveur son idée. Finalement, si il y a 65 millions de sélectionneurs de l'Équipe de France, il y a aussi 65 millions de Présidents et de Premier Ministres. Les Français sont des passionnés de politique, ils adorent élaborer des plans, des réformes ce qui passera évidemment par un Etat fort, très fort. Comment appliquer les grandes théories sinon ?
Je me demande si on trouve cette même ferveur pour la politique dans d'autres pays.
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