Souvent considéré comme étant réservée aux professionnels, la virtualisation gagne pourtant les foyers. Elle consiste à simuler des machines virtuelles afin d’obtenir sur un seul ordinateur physique plusieurs systèmes fonctionnant simultanément et de manière isolée. On peut par exemple tester plusieurs configurations, exploiter des périphériques ou logiciels non supportés tandis que les professionnels eux trouveront utiles de pouvoir réduire la taille de leur datacenter, isoler un réseau devant être surveillé.
Deux notions sont à connaître, celle d’hôte (la machine accueillant les greffons) et la machine invitée (le greffon).
Plusieurs techniques sont regroupées sous le terme « virtualisation »:
-l’émulation
-la virtualisation complète: un ordinateur complet est simulé ( Bios, processeur, …). Seules certaines instructions sont interceptées et traduites, celles ayant un impact extérieur à la machine virtuelle ainsi que celles ne pouvant être exécutées par l’hôte. Les performances sont nettement dégradées. VirtualBox ou KVM sont les noms les plus connus parmis les solutions proposées.
-La paravirtualisation. Citons notamment Xen avec son domO (hôte) et domU (invité).
KVM peut également assurer cette méthode selon que le matériel la supporte: Intel-VT et AMD-V ( c’est le cas des processeurs récents ). Dans ce cas, seulement deux à trois pourcents de pertes au niveau des performances sont constatés donnant l’impression d’un système installé en dur. Un « hyperviseur » est intégré entre le matériel et les systèmes, seule une petite partie des instructions est directement exécutée, le reste est pris en charge par le matériel d’où cette augmentation sensible des performances. L’inconvénient principal se situe cependant au niveau des noyaux des systèmes à installer, ceux-ci doivent être légèrement modifiés.
Cas pratique: Si vous souhaitez virtualiser Windows sur une machine ne supportant pas la virtualisation machine (Intel-VT ou AMD-V) seule la virtualisation complète pourra être déployée pour atteindre satisfaction.