Aujourd’hui, le référencement est encore trop considéré comme une action technique, faisant appel à des techniciens et des faiseurs de liens ou link builders. Dans l’univers B2B industriel, que j’appréhende quelque peu par le biais de quelques clients, le référencement se pose comme une brique. Les clients veulent du référencement sans prendre conscience que cette compétence n’est, in fine, qu’une méthodologie.
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L’autre jour, ma chère et tendre, pour qui je travaille également, revient de deux missions commerciales à l’étranger, la première, en Espagne, et la seconde, en Angleterre.
Pour l’Espagne, et cela ne m’étonne pas trop, le web n’a pas été fortement discuté. Cela ne m’a pas étonné car je suis resté sur un article lu il y a 2 ans expliquant que les marchés du pourtour méditerranéen (Italie, Espagne et Portugal) étaient beaucoup moins matures que les pays anglo-saxons sur cette question du référencement.
Par contre, en Angleterre, la situation fut tout autre. L’objectif des missions étaient de trouver un distributeur ou partenaire commercial par pays. Force est de constater que les anglais ont bien compris que Google était un moteur de croissance pour les PME. En effet, chaque entretien (sur les 5) fut l’objet de questions sur le sujet du référencement :
- Avez-vous une agence de SEO ?
- Quelle est votre stratégie SEO ?
- Financez-vous le SEO de vos produits en Angleterre depuis notre propre site web ou un site web dédié ?
Pour une PME française qui dépense quelques milliers d’euros par an en référencement, je vous assure que ces questions suscitent de la perplexité. Le blog de l’agence anglaise Branded3 a récemment traité de ce sujet, en estimant que le SEO n’est pas encore suffisamment perçu comme un canal de vente (revenue channel) à part entière.
J’ose penser que mon client va s’interroger longuement. Depuis son retour, l’un de leur contact leur a envoyé un email afin de leur expliquer leur démarche SEO. Sans rien demander, ce partenaire potentiel revient à la charge. Je vais prendre le relais dans la correspondance et tenter de comprendre l’intérêt de leur stratégie multi-sites par produit. Si cela devient intéressant, je reprendrais mon clavier pour le partager. Toujours est-il qu’une bonne mission économique, en cette période de crise, pour trouver des relais de croissance à l’international, a sans doute du bon ? C’est toujours mieux quand un client comprend que le web est un véritable canal de vente sans vous.
Je pense qu’il l’avait compris, mais au moins, désormais, il sait que le Web mérite un vrai budget, pour mettre en place de vrai moyens, avec de vraies personnes, et ce, pour atteindre de vrais objectifs.
Il paraît que les choses changent quand l’homme a peur ou en période de crise. Peur de perdre une opportunité de développement en période de crise ? Je pense que le meilleur est encore à venir …