Plus d'une année de lecture ! Evidemment, le temps me manque pour faire un compte rendu détaillé de tout ce que j'ai lu, c'est pour cela, que je vais procéder par petite touche impressionniste, me contentant d'évoquer les bonnes surprises rencontrées au fil de mes lectures ... et les moins bonnes.
Le livre de O'Neill dont on a beaucoup parlé en septembre 2009 car d'une part Barak Obama disait l'avoir lu et d'autre part il était sorti pour la sacro-sainte rentrée littéraire, ce livre donc est d'une grande beauté et mérite les éloges qu'il a reçu. Il y est question du 11 septembre 2001, du cricket, de l'amitié, de la Hollande et de la séparation en amour, de beaucoup de choses au final sans que l'une de celles-ci ne soient exclusivement le thème du livre - même si le cricket semble être en apparence un fil conducteur. Ce qui fait vraiment l'unité du livre c'est un sentiment à mi chemin entre la rêverie et la mélancolie qu'on sent toujours à l'arrière-plan. Un extrait: L'été, dans Pearl, Ludlow ou Mott, je trouvais un certain répit hors de notre appartement transformé en une sorte de mine de charbon parentale, et je marchais et marchais jusqu'au moment où j'atteignais un état de rêverie, de réceptivité à l'optimisme indéterminé, qui me paraissait être une fin en soi, aussi souhaitable que possible. Ces promenades étaient, j'imagine, une forme légère de somnambulisme - produit de lépuisement et de l'automatisme du travail la mine. Que sur le plan diagnostique, ce fût bien ou mal, il y avait là clairement un élément de fuite, un élément de capitulation, aussi, comme si j'étais celui qui circulait à grande vitesse dans sa poussette et ma mère celle qui dirigeait l'engin dans ses rues. Un livre, on l'aura très bien écrit et, soulignons-le, traduit. Une fois lu, n'hésitez pas à jeter un coup d'oeil à la critique et à l'interview de l'auteur là, sur le site des Inrockuptibles.
Voilà, c'est tout pour aujourd'hui ! A suivre.