Avant de vous resservir une grosse louchée de playlists en tout genre et de vous parler de mes albums du moments (il est bien le nouvel Arcade Fire, hein ?), j'aimerais revenir un peu sur mon escapade en Espagne. Juste quelques anecdotes que j'aimerais partager.
Si comme moi, vous collectionnez des disques, Madrid vous ravira. J'y ai trouvé les plus fantastiques disquaires. J'ai pu compléter ma collection Dylan qui est désormais quasi-complète (il me manque que "Time Out of Mind" et "Love & Theft", à bon entendeur...). J'ai aussi acheté une K7, oui une K7, de l'Album Bleu des Beatles, le best of des années 67 à 70, qui m'a ouvert les portes de la musique lorsque j'étais gamin. Maintenant, je peux l'écouter dans n'importe quelle voiture, avec "Here Comes the Sun" pour braver cette maudite pluie estivale qui me déprime beaucoup.
Le soir des mes 20 ans, j'étais à Barcelone, et je me suis payé une méchante cuite. Sur la plage, jusqu'au lever du soleil. Tout a commencé dans un bar avec un sangria gigantesque. Pour me faire plaisir, mon compagnon de route a commandé en plus des boissons un petit Dylan dans la bande-son. Et Leonard Cohen chantait "Take This Waltz" en boucle, je me suis senti vieillir d'un coup, mais vieux comme un vieux sage.
C'est moi ou Leonard Cohen jeune ressemble à Dustin Hoffman ?
Chaque été, lorsque je pars en vadrouille, j'amène un Kerouac. L'an dernier à travers l'Europe, j'avais relu "Sur la Route" pour la millième fois. Cette année, je voulais un voyage plus serein, je voulais m'isoler, méditer un peu. Alors j'ai embarqué "Les Clochards Célèstes" qui m'a une fois de plus bouleversé. Complètement renversé. Hier, je suis allé faire mes courses pour la rentrée. Une troisième année en Lettres Modernes, c'est du lourd : Beaumarchais, Rousseau, Montesquieu, Balzac... Il n'y a qu'en France que l'on a écrit des livres et la production s'est arrêté il y a 150 ans. Pour me venger de cette sélection déprimante, je me suis racheté "Les Anges Vagabonds" de l'ami Kerouac, que j'avais lu un peu trop vite au lycée. Dès les premières pages, je suis de nouveau ému. Et j'ai la folle envie de retourner m'isoler quelque part dans une cabane bretonne pour écrire mes mémoires.
"Une bougie dans une chambre solitaire et écrire sur le monde".
La prochaine fois, je vous parlerais de l'Amour. Parce que c'est ma nouvelle obsession (rires).